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Carte blanche de la COLUPA: A la veille d’une troisième guerre mondiale ?

Carte blanche de la COLUPA
Coalition luxembourgeoise pour la Paix

A la veille d’une troisième guerre mondiale ?

Réunis à Libramont ce mercredi 1er mars 2023, les membres et les partenaires de la Coalition luxembourgeoise pour la Paix tiennent à exprimer leurs préoccupations face à la guerre en Ukraine.

« La guerre n’est pas une fatalité »

Ce sont les hommes qui la font… et qui la défont si le cœur leur en dit. Pendant ce temps-là le trust militaro-industriel est le seul gagnant. Il engrange des millions de dollars en vendant des armes à qui en veut ! Notre Fabrique Nationale de Herstal n’est d’ailleurs pas en reste, elle a même installé une succursale aux États-Unis ! Les budgets pour la guerre ne cessent d’exploser un peu partout sur la planète.

Accueillir chez nous les victimes de la guerre dans un geste humanitaire, nous sommes pleinement d’accord. Mais offrir une aide militaire au gouvernement de l’Ukraine, c’est tout autre chose. Rappelons-nous que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, vient de déclarer au moment de présenter ses priorités pour 2023 : « Il est grand temps de se rendre compte du danger d’escalade dans ce conflit qui n’en finit pas, et dont l’opinion publique aujourd’hui ne mesure pas toutes les conséquences, en particulier la menace nucléaire ». Oui, la spirale de la violence est déchaînée. Le risque d’une troisième guerre mondiale n’est donc plus à exclure de nos jours.

C’est aussi la raison pour laquelle nous avons décidé de participer à nouveau cette année à la campagne des « Tambours pour la Paix » qui aura lieu au cours de la troisième semaine du mois de mars et qui s’adresse aux écoles et aux mouvements de jeunesse, mais aussi à tous les citoyens épris de paix. Une démarche initiée par notre regretté compatriote Arthur Haulot en 1976, ce courageux résistant qui fut emprisonné à Dachau durant la Seconde Guerre mondiale. Et qui devint dans la suite un grand résistant à la guerre.

« Il n’est jamais trop tard pour bien faire »

Il faut que nos concitoyens et concitoyennes se réveillent et se mobilisent au plus vite. Si du moins nous voulons que désormais triomphe la paix et non la guerre. Chez nous et ailleurs !

Contact : colupa@gmail.com – www.colupa.org Tél 0496 10 60 95

RASSEMBLEMENT CONTRE-SOMMET DE L’OTAN

Le prochain Sommet de l’OTAN se tiendra cette année à Madrid le 28 juin. Le Premier ministre De Croo veut s’y rendre avec la promesse de porter le budget de la défense à 2 % du PIB d’ici 2035. Si la mesure est appliquée immédiatement, cela signifiera 5 milliards additionnels pour le budget de la défense, soit le double du budget actuel.

Un geste de loyauté envers l’OTAN ? Qui fixe la norme de 2 % pour tous les États membres… Mais alors qu’en est-il de la loyauté envers le peuple ? Les chariots des supermarchés sont de plus en plus difficiles à remplir et le prix des carburants monte en flèche !

Nous tirons la sonnette d’alarme. Nous refusons ces 2 % du PIB ! Retrouvons-nous le mardi 28 juin à 17h30 sur la place de l’Albertine à Bruxelles pour manifester fermement notre opposition à ce projet !

C’est l’invitation que nous adresse aujourd’hui la CNAPD  (Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie). Pour plus de détails, consultez: http://www.cnapd.be/events/rassemblement-contre-sommet-de-lotan/

 

Des milliards en plus pour l’armée, qui va pouvoir se moderniser

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20220127_01657636/des-helicopteres-americains-chinooks-pour-remplacer-les-nh-90-de-la-defense-belge-a-beauvechain

Journaliste au service Société

Par Frédéric Delepierre

Ce sera officiel ce vendredi midi à l’issue du conseil des ministres mais un accord est finalisé au sein du gouvernement pour augmenter considérablement l’enveloppe budgétaire de la Défense, comme le souhaitait ardemment la ministre socialiste de la Défense, Ludivine Dedonder. Depuis des années, les Etats-Unis insistent pour que ses membres consacrent au moins 2 % du produit intérieur brut à leurs dépenses de Défense. La Belgique en est loin. Mais, avec l’accord de ce vendredi, le budget de l’armée belge va passer de 1,30 % du PIB à 1,54 %. Un effort important. D’ici 2030, ça va se traduire par 14 milliards d’euros de ressources supplémentaires. A quoi va servir cet argent ?

La ministre ne cesse de le clamer, pour elle, l’armée, c’est avant tout du personnel. Avec les sommes débloquées, le nombre de soldats pourra passer de 25.000 à 29.000. Ça va notamment se traduire par la création d’un bataillon tactique complet de 3.000 soldats. Comme annoncé précédemment, un budget important va aussi être consacré à la création d’une nouvelle composante cyber qui va venir s’ajouter aux terrestre, aérienne, marine et médicale. Une obligation au vu des menaces actuelles et futures.

L’armée, c’est aussi du matériel. De gros marchés sont lancés en vue d’acquérir de nouveaux avions de chasse F-35, des frégates, des chasseurs de mines et des véhicules blindés. D’autres vont désormais pouvoir être passés. La ministre devrait ainsi confirmer ce vendredi l’acquisition non pas de deux mais de cinq drones ou avions sans pilote. On évoque aussi l’achat de nouveaux camions équipés de systèmes d’artillerie appelés Caesar ainsi que des systèmes de missiles à courte et longue portées. Plus étonnant, alors que l’armée belge ne dispose plus de chars depuis la mise au placard des Leopard, notre pays pourrait prendre part au développement d’un nouveau char européen. Sans qu’il ne soit décidé encore de s’en doter ou pas.

Enfin, pour remplacer les NH90 terrestres qui n’ont pas toujours été très performants, la composante aérienne devrait pouvoir compter sur 15 nouveaux hélicoptères légers et quatre ou cinq gros hélicoptères de transport. Spécialisée dans le déminage, la marine devrait aussi voir ses capacités renforcées avec une capacité de poser des mines intelligentes. Elles auraient la faculté de chercher des cibles de manière autonome comme des drones sous-marins. Des investissements seront également réalisés dans les casernes pour accueillir le nouveau personnel et le nouveau matériel.

Contrairement aux souhaits exprimés à plusieurs reprises par l’Otan, il n’est pas question d’acheter onze F-35 en plus des 34 déjà commandés, ni d’armer les quatre drones Male (« Medium Altitude Long Endurance ») MQ-9B SkyGuardian dont la livraison est attendue à partir de 2024. Les forces spéciales devraient, elles, recevoir des véhicules amphibies et des avions Cessna Pilatus.

 

INFORMONS-NOUS ET AGISSONS !

Bonjour à toutes et à tous,

En ce début d’été, encore perturbés par la pandémie, nous pourrions examiner comment notre Coalition pour la Paix a affronté les difficultés imprévues que le coronavirus nous a offertes.

Quand notre coalition s’est formée, il y a tout juste 30 ans, c’était déjà face aux guerres et aux menaces du moment, pour essayer de les comprendre et surtout pour éviter le pire. Mais nous avons très vite réalisé que la mondialisation de l’économie, les injustices, la domination oppressive de certaines entreprises favorisaient les affrontements armés.

Aujourd’hui l’envahissement de nos médias par la crise sanitaire a réduit fortement notre information. Mais le monde continue à vivre et beaucoup de problèmes évoluent discrètement à l’ombre de cette infection. Comme le disait récemment le philosophe Edgar Morin, à la veille de ses cent ans : « Les humains détruisent bien plus les humains que les virus ».  Prenons simplement deux exemples.

  1. Les armes nucléaires

Au moment où la pandémie s’est déclarée, l’ONU préparait un grand Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN). Les travaux ont continué et le Traité a été voté. Il est entré en vigueur le  21 janvier 2021. Ce jour aurait dû être une fête pour tous les pacifistes mais les nations les plus concernées ont boudé le vote et la ratification du TIAN. Les pays qui possèdent des armes nucléaires ont tous refusé d’y renoncer et les membres de l’OTAN les ont suivis.

En Belgique, des mouvements pacifistes se sont coalisés pour demander au gouvernement d’adhérer au nouveau traité. Sans succès. La Colupa a participé à cette action. Le dimanche 13 avril nous étions quatre à Bruxelles pour participer à la manifestation nationale et exprimer notre opposition aux projets de l’OTAN qui se réunissait le lendemain.

A notre retour, nous avons constaté que la manifestation n’était même pas mentionnée dans les infos du soir. L’opinion des opposants ne comptait pas. Le lendemain, Jo Biden, le nouveau président des Etats-Unis, venait prendre contact avec l’Europe : réunions de l’OTAN, du G7 et rencontre avec Vladimir Poutine.

Le rapport du sommet de l’OTAN est clair. La guerre froide se réchauffe doucement, la confiance dans les armes nucléaires est totale, les budgets militaires énormes doivent encore être augmentés, les Russes nous menacent sans cesse et les Chinois sont dangereux, nous devons nous solidariser entre nous et favoriser nos rapports avec les autres pays d’Europe, avec l’Amérique du Sud, l’Afrique et le monde indo-pacifique.

Voilà le bel avenir que nous réservent d’un côté comme de l’autre les fauteurs de guerre !

  1. Le commerce des armes

Comment pouvons-nous prétendre que nous cherchons la paix et continuer à fabriquer et à vendre des armes de guerre à des pays dont nous savons qu’ils les revendront à n’importe qui ? Est-il vraiment impossible de fermer les usines d’armement et de permettre aux travailleurs de trouver un autre emploi ? Il y a près de quarante ans déjà, il a été démontré que cela était parfaitement possible et raisonnable. Les alternatives existent mais les décisions viennent d’ailleurs.

Le trust militaro-industriel est la plus grande multinationale de la planète.  Elle rapporte des fortunes à ses actionnaires. A travers des sociétés aux noms différents, variant d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre, se mélangent des fonds d’investissements exorbitants. On dit avec raison que « l’argent n’a pas d’odeur ». De fait, qu’il provienne de régimes capitalistes, socialistes, communistes, islamistes, extrémistes ou menfoutistes, cela n’a pas la moindre importance. Les détenteurs de ces capitaux peuvent bien manifester parfois, drapeau en mains, leur opposition idéologique, mais quand les choses sérieuses commencent ils se réconcilient autour d’une table accueillante, arrosée de champagne et le portefeuille bien garni.

Voilà déjà deux domaines qui ont pu retenir notre attention pendant ces années de crise sanitaire : menace nucléaire aggravée et commerce des armes florissant. On pourrait en citer d’autres, tous reliés de quelque manière à la guerre économique. Qu’il s’agisse de l’exode des migrants, des menaces climatiques, des inégalités entre citoyens et entre pays, de l’épuisement des ressources de la planète, etc. Pourquoi n’en parle-t-on pas davantage ?

S’INFORMER et INFORMER, n’est-ce pas la première condition pour AGIR, du moins pour agir efficacement ? Nous avons donc donné la priorité à l’information et nous continuerons à le faire face à la propagande de guerre omniprésente aux quatre coins de la planète. Sinon nous ne serions que des activistes fiers de s’agiter comme des marionnettes devant un public naïf et mal informé.

Ce n’est pas neuf dans l’histoire de l’humanité, ce goût pour la violence et la bagarre à tout prix. Sauf qu’on n’est est plus au temps de la massue et de l’arc à flèche. Aujourd’hui des missiles porteurs de charges nucléaires sillonnent le ciel jour et nuit. En outre, nos ancêtres ignoraient tout de leurs voisins tandis que nous connaissons aujourd’hui les pays détenteurs de ces ressources naturelles dont vous avons absolument besoin pour maintenir notre niveau de vie et notre suprématie.

Que vous soyez du même avis ou d’un avis différent, n’hésitez pas à me le donner. En tant que membre du bureau de la Colupa, je me suis permis de vous communiquer ce message un peu abrupt. J’accueillerai donc volontiers vos remarques.

Pierre Debbaut

Dernière minute :     NATIONS UNIES : Pas de budget pour la Paix  

Les 193 pays membres des Nations Unies ont échoué à se mettre d’accord sur le budget   opérations de paix qui expire le 30 juin. Ce qui pourrait conduire à « un gel de toutes les missions » a-t-on appris lundi de source diplomatique.

L’Avenir 29/06/2021

Du 8 mai 1945 au 8 mai 2021 : 76 ans de guerres et un florissant commerce des armes !

8 mai 1945. Fin de la Deuxième Guerre mondiale ?

Faux, évidemment ! Non seulement il faudra attendre les deux bombes atomiques larguées début août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki pour que les USA s’enorgueillissent d’avoir « gagné la guerre » alors que sans l’intervention massive de l’URSS dès le début de l’année 1943 l’Allemagne nazie était loin d’être vaincue. Mais la guerre était loin d’être terminée pour autant. Elle allait se prolonger durant ce qu’on appellerait pudiquement en Europe la « Guerre froide » qui allait consumer, à travers de multiples brasiers, une quantité incalculable de populations civiles, du Vietnam à la Syrie en passant par le long défilé de nos anciennes colonies pressées de retrouver enfin la liberté. Sans parler de la volonté d’indépendance de ces nouveaux États-nations créés de toutes pièces par les anciennes puissances coloniales, parfois sous le nom rassurant de protectorats, à travers le Moyen-Orient, l’Afrique et jusqu’aux Amériques, jusqu’aux lointaines Îles Malouines.

Mais en quoi cela aurait-il bien pu nous concerner puisque, sur notre continent à nous, il nous était enfin donné de vivre en paix ? 

C’était en tout cas ce que proclamait haut et fort l‘Intelligentsia européenne, fière du trophée qu’allait lui offrir le jury du Prix Nobel de la Paix en 2012. En dépit de la longue guerre de dix ans de 1991 à 2001 entre les différents peuples de l’ex-Yougoslavie, sans parler des conflits répétés entre la Tchétchénie, la Russie et l’Ukraine (toujours d’actualité), totalisant quelque deux cent mille victimes. Sans parler de nos bombardiers continuant au fil des années – et en ce moment même – à égrener leurs chapelets d’explosifs sur d’autres continents, à travers des guerres dites défensives, préventives, dissuasives et autres jeux de mots, sans que s’en émeuvent outre mesure nos concitoyens, encore moins nos élites politiques, intellectuelles, civiles et religieuses.

« Désormais nous sommes en guerre ». Ce cri-là, oui, on l’entendait parfois dans la bouche de certains chefs d’État dès que des francs-tireurs infiltrés dans nos rangs assassinaient à coup de pétards et de poignards d’innocents concitoyens, vengeant ainsi – prétendaient-ils – leurs frères lointains victimes de nos bombardements.

*  *   *

8 mai 2021. Septante-six ans plus tard, malgré la pandémie, les guerres sont toujours là et le commerce des armes n’a jamais été aussi prospère ! 

Nous nous plaignons en Belgique et chez nos voisins européens des mesures de confinement imposées par ce nouvel ennemi, inconnu au régiment. Un virus qui ne demande pourtant qu’à prêter main forte aux humains dans leur acharnement à s’entretuer. Et que dire de ces foules dispersées dans le monde entier subissant de plein fouet, outre la pandémie, les horreurs de la misère, des migrations forcées, de l’exil, de la guerre ?

La CNAPD (Coordination nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie) a décidé en collaboration avec d’autres associations de dénoncer le scandaleux commerce des armes que continue à pratiquer en ce moment notre pays. Des armes wallonnes sont toujours utilisées au Yémen. Six ans de guerre déjà ! « La pire crise humanitaire au monde » selon les Nations Unies. La CNAPD et sa plateforme d’associations ont donc décidé, dès décembre 2017, d’attaquer la Région Wallonne en justice pour qu’elle cesse ses exportations d’armes vers l’Arabie saoudite, pays de transit pour d’autres nations en guerre. Malgré les récentes victoires obtenues au Conseil d’Etat, la Région Wallonne s’entête à maintenir ces exportations. Il a donc été décidé entretemps de multiplier les procédures judiciaires.

Évidemment ces procédures ont un coût. En soutenant financièrement ces actions en justice, « nous pouvons donc aider à y mettre fin » signale la CNAPD qui annonce aussi que dans moins d’un mois débutera une cagnotte destinée à poursuivre ces actions en justice. « Objectif ? 4000 euros ! Chaque geste compte. Et si l’objectif des 4000 euros est dépassé, d’autres ressources seront disponibles pour la suite de ces actions en justice ».

Les membres du bureau de la COLUPA ont décidé de contribuer à cette action à raison d’un don de 1000 euros. Rappelons que notre Coalition luxembourgeoise pour la Paix réunit une vingtaine d’associations de la province et du pays, dont la liste vous est indiquée au bas de chacun de nos messages. Tout en souhaitant rejoindre la plateforme comprenant la Coordination nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD), la section belge francophone d’Amnesty International (AIBF), la Ligue des Droits humains (LDH) et Vredesactie.

Ce sera ainsi une manière pour la Coalition luxembourgeoise pour la Paix de célébrer son trentième anniversaire. Une coalition qui a vu se succéder, à travers des hauts et des bas, toute une génération de militants oeuvrant pour plus de paix chez nous et dans le monde.

Pour être tenu.e.s au courant du jour J du lancement de la cagnotte par la plateforme vous pouvez vous informer sur  newsletters et les réseaux facebook ou twitter de la CNAPD.

Voilà du moins une manière positive et militante de commémorer cette journée du 8 mai 1945 rappelant la capitulation de l’Allemagne nazie mais, hélas, ne mettant pas fin à cet enchaînement des guerres ni à la spirale de la violence qui se poursuit jusqu’aujourd’hui. Comme nous le rappelait récemment le philosophe Edgar Morin : « Les humains détruisent bien plus les humains que les virus ». Ce n’est sûrement pas l’expérience qui lui manque, lui qui va fêter ses cent ans le 8 juillet prochain.

Merci pour votre attention et n’hésitez jamais à nous communiquer vos remarques, critiques ou suggestions !

Appel pour la semaine des « Tambours pour la Paix » du 18 au 24 mars

Rejoignez la semaine des « Tambours pour la Paix » du 18 au 24 mars !

Cette année encore, la manifestation lancée par notre regretté ami Arthur Haulot, ce grand résistant belge qui fut emprisonné à Dachau, sera réduite en raison des exigences sanitaires. Nous devrons imaginer les enfants de nos villes et de nos villages battant leurs tambours sous nos fenêtres. Dommage ! La paix devra-t-elle encore, une fois de plus, se faire discrète ?

Eh bien non ! Notre Coalition luxembourgeoise pour la paix vous propose au contraire de participer à cet événement majeur de différentes façons. Et pas seulement le dimanche 21 mars (date traditionnelle) mais durant l’espace d’une semaine à partir de ce jeudi 18 mars jusqu’au mercredi 24 mars.

Rappelons tout d’abord que l’utilisation des armes nucléaires ne se limite pas aux conséquences tragiques de l’horrible événement qui s’est passé il y a 76 ans à Hiroshima et Nagasaky. Pendant la guerre de dix ans menée dans l’ex-Yougoslavie comme lors de la lutte contre l’Irak, les troupes de l’OTAN ont utilisé des armes renforcées par de l’uranium appauvri capables de percer le blindage des chars, inoffensif pour les humains, disait-on. La réalité a prouvé que de nombreux soldats des deux camps ont été victimes de ces radiations.

En ce début d’année, un vent violent, venu du Sahara, a projeté sur la France et d’autres régions d’Europe de fines poussières dont l’analyse a prouvé qu’elles contenaient du cesium 137, un isotope qui n’existe pas dans la nature. Des déchets provenant des essais nucléaires des années 60. Un phénomène qui nous rappelle que les armes nucléaires nuisent à tout moment. En premier lieu par les expériences nécessaires à leur préparation, ensuite par l’horreur de leur emploi, et même lors de leur mise hors d’usage, jamais à l’abri du vol et de transactions illégales. Pourtant les recherches coûteuses continuent pour obtenir l’arme inégalable qui n’existe pas. La guerre froide continue aussi, plus discrète, mais toujours dangereuse et coûteuse.

Bien que les défenseurs de la paix aient obtenu récemment de l’ONU le vote d’un « Traité d’interdiction des armes nucléaires » (TIAN), malheureusement les pays qui détiennent de telles armes, dont la Belgique, n’ont toujours pas voté en faveur de ce traité. Alors qu’un récent sondage a révélé que 77% des Belges sont favorables à ce traité d’interdiction.

Nos guerres et nos actions pour la paix de 1991 à 2021

Il y a trente ans exactement naissait notre Coalition luxembourgeoise pour la Paix, au moment où les USA déclenchaient la  « Tempête du Désert » du 17 janvier au 28 février 1991 contre les troupes irakiennes décidées à récupérer leur ancienne province du Koweit. C’était à la fois la suite et une nouvelle étape d’’une longue histoire affectant toute la région du Moyen-Orient particulièrement riche en pétrole et autres ressources naturelles. Et pour les artisans de paix le début d’une nouvelle mobilisation contre toutes les formes de guerre nous entraînant dans la spirale infernale de la violence.

Les opérations menées par nos avions de chasse F-16 sont toujours en cours aujourd’hui dans plusieurs pays du Moyen-Orient et ailleurs. Il suffit de visiter le site de la Défense pour le savoir. Des interventions déguisées en missions humanitaires. Tellement humanitaires que nos F-16 ne suffisent plus à la besogne. Voici que débarquent en ce moment des USA les F-35 que nous avons achetés à coup de milliards et qui permettront désormais de transporter des charges nucléaires.

Il est vrai qu’entretemps se sont ajoutés d’autres combats liés de près ou de la loin à cet état de violence permanente : guerres économiques, guerres climatiques, guerre contre la pandémie, et toutes leurs conséquences sur des flots de migrants et de réfugiés. Ce qui contribue évidemment à aggraver la précarité et les inégalités au sein de nombreuses populations chez nous et ailleurs. Donc pas de célébration ostentatoire pour la Colupa de nos 30 années d’existence dans un tel contexte. Mais l’envie tout de même que ces journées consacrées aux Tambours pour la Paix réveillent nos concitoyens avant qu’il ne soit trop tard.

Écoles fondamentales, écoles secondaires, citoyens et citoyennes adultes, n’hésitez pas à improviser – entre le 18 et le 24 mars – une petite manif sur la place publique, en respectant les mesures sanitaires en vigueur. Que ce soit par un roulement de tambours, un air de guitare, une chanson, des slogans, une prise de parole, bref toute initiative, aussi spontanée soit-elle, capable de réveiller nos citoyens et nos dirigeants. Vous trouverez ci-joint un document communiqué par la Communauté scolaire St-Benoît qui avait décidé l’an dernier de préparer une exposition sur l’histoire de nos guerres depuis celle de 14-18 jusqu’à nos jours. Le montage a été fauché en plein Covid, ne vous étonnez donc pas de certaines lacunes dans ce montage proposé surtout à titre d’exemple (veillez à bien dérouler l’écran dans toute sa longueur).

Une bonne information sur le pourquoi et le comment de ces guerres est, en effet, la première condition permettant de favoriser désormais l’avènement de la paix plutôt que la poursuite sans fin d’ue violence guerrière disposant aujourd’hui des armes les plus « performantes », capables un jour ou l’autre de déclencher l’apocalypse.

Signalons aussi que Radio Sud collaborera à ces Journées des Tambours pour la Paix à travers divers messages et interviews. Renseignements sur son site : https://www.radiosud.be/

Donc pas de trêve, pas de confinement pour la Paix !

Meilleurs voeux de paix et de bonheur à mes compatriotes !

C’est-à-dire aux habitants d’une même patrie appelée « Terre ». Terre promise ou menacée ?… C’est selon. L’année 2020 en tout cas s’achève. Espérons qu’elle emportera avec elle ses encombrants virus et un certain paquet de tensions désactivantes. J’en profite aussi pour jeter un coup d’oeil dans le rétroviseur. Septante-cinq années après une guerre mondiale, nous nous souvenons de beaucoup d’événements. Nos années actuelles apparaissent un peu comme des années du souvenir. Nous avons commencé au mois d’août par la commémoration des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Nos télés ont bien travaillé, elles ont enfin reconnu que le Japon était épuisé et que ces massacres n’étaient pas nécessaires. Elles ont aussi reconnu que les Etats-Unis tenaient à prouver au monde entier qu’ils osaient utiliser ces armes terribles contre des êtres humains.

Une part importante de la population semble ne pas avoir encore compris

Elle garde une confiance énorme dans l’armement nucléaire. Qui se rend compte que pendant des décennies une course aux armements insensée s’est déroulée, que leur utilisation pouvait détruire non seulement les humains mais leur milieu de vie? Qu’aucun des gouvernements des pays de l’OTAN n’a réagi aux discours « nucléarophiles » de Jens Stoltenberg? La foi dans la guerre reste bien accrochée. On a crié, on a chanté « Plus jamais ça », mais on a continué à construire des armes et à en inventer de nouvelles. On a solidement lié notre activité industrielle et la production d’armements. Comment pouvons-nous dire que l’Europe est en paix si elle a besoin de fabriquer et de vendre des engins de guerre toujours plus performants?

Pour demain des perspectives moins tragiques

C’est ce que nous promet l’avenir : l’Organisation des Nations Unies et sa charte, la Déclaration universelle Droits de l’Homme. La naissance de ces institutions fut beaucoup moins explosive, heureusement, que la destruction d’Hiroshima. Leur date de naissance est donc moins précise. Tant mieux, nous pourrons un peu nous souvenir de leur gestation. L’idée d’une déclaration universelle s’est manifestée pendant la guerre, quand les bombes pleuvaient, quand des amis tombaient sur les champs de bataille ou simplement dans leur foyer détruit. Un groupe de femmes et d’hommes se sont retrouvés pour établir ensemble une liste des droits communs à tous les hommes. Dans l’angoisse du conflit ils ont choisi de rédiger un texte proposé à l’humanité entière.

Priorité du droit sur la force

C’était incroyable : les hommes et les femmes auxquels on allait s’adresser vivaient une guerre féroce, une grande partie de la terre était dominée par le colonialisme. Le moment ne convenait pas. Ils y ont cru quand même. Ils ont échangé leurs idées et ont choisi un comité de rédaction. Qui se souvient des personnes qui ont accepté ce travail? J’aurais pu dire Eléonore Roosevelt et René Cassin. Je ne sais si vous en connaissez un peu plus. Nous aurions peut-être plus de succès en demandant qui conduisait les combats. J’ai cherché les autres noms et je ne l’ai pas regretté. Alexander Bogomolov, René Cassin, Charles Dukes, William Hoddgson, John Humphrey, Charles Habib Malik, Peng Chun Chang, Eleonore Roosevelt, Herman Santa Cruz. J’ai été content d’y trouver des Russes, Français, Britanniques, Australiens, Canadiens, Libanais, Chinois, Etatsuniens, Chiliens. Le travail très important de ces personnes a tenté de donner au droit la priorité sur la force. L’être humain a tenté de donner conscience, langage, créativité à travers de telles orientations.

Une exigence qui touche peu à peu toute la planète

Comment cette action, appuyée sur l’ONU, a-t-elle pu s’étendre à partir d’une cinquantaine de pays à presque toute la planète? Le principe des droits humains est actuellement assez bien accepté, mais la mise en pratique avance très lentement. La reconnaissance d’un droit entraine automatiquement un devoir, celui de le respecter. Or une habitude se répand, celle de voir les violations des droits humains par un État contre des citoyens ou des groupes de citoyens. Dans la vie courante, l’être humain se trouve souvent confronté à un autre être humain ou à un groupe autant qu’a son État. Dans un cas comme dans l’autre les moyens d’intervention sont limités et souvent peu adaptés. Une intervention militaire aboutit souvent à punir des personnes qui ne sont pas responsables du délit. Et rien ne permet à la communauté internationale d’intervenir contre une transaction économique gravement nuisible à un des partis.
Quant à l’Organisation des Nations Unies, elle constitue un lieu de rencontre pour presque tous les peuples du monde. Il faut absolument la protéger, mais elle est victime d’une énorme difficulté à évoluer. La répartition du pouvoir entre les différents organes semble totalement déconnectée de l’évolution du monde.

Un patron encombrant, abusif et peu représentatif : le Conseil de Sécurité

Nous savons que l’ONU est composée de l’Assemblée générale, du Conseil économique et social, de la Cour internationale de Justice et autres institutions. Mais aussi et surtout du Conseil de Sécurité. Ce dernier n’est-il pas le « vrai patron » ? Disposant finalement des pleins pouvoirs ? Et par qui est-il constitué de façon permanente si ce n’est par les USA, le Royaume-Uni, la France, la Russie et la Chine. Deux États européens, leur allié étatsunien, la Russie à cheval sur l’Europe et l’Asie, et le seul État chinois représentant le reste du monde. Tous les cinq étant, en même temps, les plus grands producteurs, fournisseurs et détenteurs d’armes dans le monde. C’est tout de même une situation paradoxale et même scandaleuse. Toute tentative dès lors de l’ONU en faveur de la paix (et ces initiatives existent, on ne peut que s’en réjouir) devient suspecte et entachée de partialité ou à tout le moins d’inefficacité. D ‘où le peu de poids que représentent les déclarations répétées – et souvent à bon escient – d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, face aux graves événements que nous vivons jour après jour.
Ajoutons que certains pays semblent vouloir avancer sans les autres et choisissent évidemment ceux qui peuvent payer. La Banque Mondiale, le FMI, l’OMC favorisent souvent les inégalités dans le monde, et depuis quelques années on parle très discrètement du G20, sans bien préciser sa fonction. Le choix du groupe s’est fait d’après la puissance économique. La carte géographique inquiète : les pays où la guerre ravage tout depuis longtemps et ceux que la famine épuise n’ont strictement rien à dire. Quant à notre « petite Belgique », nous avons déjà suffisamment parlé d’elle et de son rôle ambigu (une fois de plus Agir pour la Paix nous en parle ci-dessous, faits à l’appui).

Entrons donc dans la nouvelle année, en sachant qu’il y a encore beaucoup à faire !

Donc pas seulement à penser et à dire, mais aussi À FAIRE ! D’où l’intérêt des informations que nous transmet l’association Agir pour la Paix dans son dernier bulletin que vous découvrirez en cliquant ici.
Soyons également attentifs à l’initiative prise par la Coluxam à l’occasion de la Journée des Migrants de ce vendredi 18 décembre : https://www.facebook.com/Coluxam/

Pierre Debbaut,
membre du bureau de la Colupa

Que faire face à tant de barbarie ?

Ce titre, la Colupa l’avait déjà placé en tête du document diffusé lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Il pourrait resservir tel quel aujourd’hui. Le texte qui suit est d’ailleurs extrait de ce document auquel nous avions donné alors une large diffusion. Cinq ans plus tard, rien de neuf sous le soleil Paris est de nouveau victime d’attentats. Nice aussi ce jeudi 29 octobre 2020… Des crimes commis par des psychopathes ou des fous de Dieu (c’est pareil) qui ne supportent aucune atteinte à la dignité de leur prophète ou qui estiment qu’il est juste de venger de cette manière les victimes de nos interventions guerrières dans le monde arabo-musulman. Et pour toute réponse qu’entendons-nous ? « C’est la France qui est attaquée« . C’est du moins l’avis du président Macron. L’Église de France, elle, a fait preuve de plus de retenue (des musulmans ont d’ailleurs été parmi les premiers à se recueillir aux abords du sanctuaire). La République laïque se voudrait-elle « plus catholique que le Pape »? Pour quelles raisons, au fait ?…

Extrait de la déclaration de la Colupa suite aux attentats du 13/11/2015 à Paris (texte intégral)

Nous savons que la solution violente à un conflit n’est jamais une « solution », mais la cause de nouveaux conflits à perte de vue. C’est ce que l’Histoire nous démontre depuis des millénaires, et singulièrement depuis les guerres mondiales du 20e siècle, déclenchées par des pays européens hautement civilisés et qui ont abouti au comble de l’horreur et de la barbarie. Elles se prolongent aujourd’hui à travers une « stratégie du chaos » aux dimensions mondiales. Laquelle ne profite finalement à personne, si ce n’est au trust militaro-industriel et aux intérêts mercantiles des multinationales qui, elles, ne connaissent ni frontières, ni alliés, ni ennemis, ni bons, ni méchants, obéissant uniquement à cette économie du profit-à-tout-prix qui, de plus en plus, nous tient lieu de gouvernance.

En tant que coalition provinciale, reliée à d’autres mouvements de paix au niveau national et international, nous faisons nôtre la déclaration du 17 novembre 2015 publiée par le M.A.N. (Mouvement pour une Alternative non-violente) qui a son siège à Paris. Nous appuyant sur les grandes lignes de ce document, nous nous inclinons devant les victimes de toutes les formes de violence, qu’elles soient désignées sous le terme d’attentats ou de guerres.

Nous avons une pensée toute spéciale pour les innombrables vies assassinées depuis plusieurs années en Syrie, Irak, Afghanistan, Pakistan, Nigéria, Cameroun, et tant d’autres pays à travers le monde, enfants, femmes et hommes, victimes de la folie meurtrière des humains. Nous pensons aussi à l’immense foule de celles et ceux qui fuient leur pays et que l’Europe a tant de mal à accueillir.

Dans un monde devenu complexe, les choix faits depuis plusieurs dizaines d’années par nos dirigeants politiques successifs doivent nous amener à nous interroger sérieusement :

  • Faut-il continuer à privilégier une économie qui profite d’abord aux plus riches, chez nous et ailleurs sur la planète, aux dépens de l’avenir du quotidien des plus pauvres, ici et là-bas ?
  • Faut-il poursuivre une politique de défense qui s’appuie entre autres sur des armes nucléaires coûteuses et inefficaces, bien camouflées en Belgique dans les silos de la base aérienne de Kleine-Broghel ?
  • Faut-il continuer à fermer les yeux sur les ventes d’armes à des pays peu soucieux des droits de leurs peuples, aux dépens d’une politique contribuant à l’amélioration de la vie de tous les citoyens dans les domaines de la santé et de l’éducation ?
  • Faut-il continuer à considérer la plupart des pays d’Afrique et d’Asie comme des terres peuplées d’hommes et de femmes moins dignes que nous de vivre décemment et de cultiver des terres dont nous exploitons le sous-sol par multinationales interposées au mépris à la fois de la vie et du développement de ces peuples et de l’avenir écologique de notre planète ?
  • Faut-il poursuivre une politique qui donne la priorité au « tout sécuritaire » aux dépens de l’élaboration d’une politique favorisant la construction du « vivre ensemble » ?

Face à ce qui s’est passé à Paris – et dans bien d’autres villes à travers le monde – il est grand temps d’examiner ces questions et d’y apporter des réponses appropriées et réfléchies. À moins de considérer la guerre comme une fatalité, et donc les êtres humains comme des citoyens incapables et irresponsables, il nous faudra bien trouver les moyens de convaincre nos dirigeants, nationaux et européens, de la nécessité d’entendre la voix de ceux et celles qui, dans la société civile, ici et à travers le monde, proposent et mettent déjà en œuvre des solutions permettant la construction d’un monde plus respectueux de l’humain et de notre environnement. (Fin du document).

*  *  *

Cinq ans plus tard, y a-t-il un seul mot que nous devrions changer à cette déclaration ? Hélas, non ! L’histoire ne cesse de se répéter. Serons-nous donc toujours condamnés à la subir ? Malgré tous ces « Plus jamais ça » que nous allons encore entendre bientôt à l’occasion des commémorations du 11 novembre.

Guerres et famine : l’ONU s’inquiète

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a dénoncé récemment devant le Conseil de sécurité une augmentation des ingérences étrangères en Libye et déclaré qu’il était temps d’y mettre mettre fin.

« Le conflit est entré dans une nouvelle phase, avec des ingérences étrangères atteignant des niveaux sans précédent, y compris dans la livraison d’équipements sophistiqués et le nombre de mercenaires impliqués dans les combats »

Il a déclaré également que l’ONU continuerait de travailler avec les parties en conflit pour parvenir à un cessez-le-feu et reprendre un processus politique « afin de mettre fin aux affrontements et à l’effondrement économique, malgré les grandes réserves de pétrole du pays ».

Syrie, Yémen, Libye… Au fait que deviennent ces pays en guerre ?… La pandémie du Covid-19 les a en grande partie effacés des actualités et des préoccupations quotidiennes. Et pourtant les populations affectées par ces conflits souffrent plus que jamais. Cette semaine, l’ONU a jeté un nouveau cri d’alarme à travers les médias : « Quelque 690 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Et la pandémie va amplifier la tragédie en plus des conflits toujours en cours ».

Et nous ?…

Pendant ce temps l’entraînement de nos militaires se poursuit sans relâche. Nous avons le privilège, en Province de Luxembourg, d’apprécier de manière répétée les charmes du vrombissement de nos avions de chasse s’entraînant aux combats en basse altitude. Pour la bonne raison que nous sommes « la région la moins peuplée de Belgique », s’excuse gentiment notre ministre de la Défense. On nous signale aussi avec force détails sur le site de la Défense les nombreux achats de matériel militaire « répondant de manière toujours plus efficace aux normes et aux exigences des théâtres opérationnels actuels ». Par exemple, le déploiement d’engins robotiques dernier cri « permettant aux Chasseurs ardennais de s’entraîner en dépit des restrictions actuelles ».

On nous donne même en détails la longue liste des pays et régions où nous intervenons dans le cadre de l’OTAN et des multiples et nébuleuses alliances apparues ces dernières années : Afghanistan, Algérie, Bénin, Géorgie, JordanieMaliNiger, Région du Sahel, Tunisie, Ukraine, Zambie et autres opérations non désignées, couvertes par le «  Secret Défense ».

De quoi nous rappeler, en tout cas, qu’en plus du vilain virus s’acharnant soudain contre les humains, la guerre des humains contre les humains, elle, ne connaît pas de répit. Faut-il nous y résigner une fois pour toutes « parce qu’il convient d’assurer notre défense » ? Oui, répond d’une seule voix le trust militaro-industriel. Et nous, que répondons-nous, qui savons que d’autres stratégies existent pour mettre fin à l’absurde et suicidaire spirale de la violence?…

Dernière minute : Ce mercredi 15 juillet, la Ligue des droits humains, la Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD) et Vredesactie, soutenues par la section belge francophone d’Amnesty International ont déposé au Conseil d’État deux recours en suspension en extrême urgence contre six nouvelles licences d’exportation d’armes vers l’Arabie saoudite octroyées par le Ministre-Président wallon les 29 avril et 8 juillet derniers. Les ONG craignent que ce matériel soit utilisé au Yémen.

Exportations d’armes : nouvelles actions en justice intentée contre la Région wallonne