Ils viennent jusque dans vos bras égorger vos fils et vos compagnes.
Aux armes, citoyens. Formez vos bataillons !
Marchons, marchons, qu’un sang impur abreuve nos sillons !
Cabu, Canard Enchaîné, 12 novembre 2003
Du haut de son ciel à lui, Cabu aurait pu répéter son dessin et sa question de 2003 en se penchant aujourd’hui sur les rues de Paris.
Pourtant, en fin obsesrvateur, il aurait pu noter quelque différence!
Vous aussi, avez-vous remarqué combien la Marseillaise était chantée du bout des lèvres, avec une gêne indicible?
Comme si tout à coup cet hymne, fièrement claironné durant plus de deux siècles, révélait enfin son vrai visage.
Grimaçant, haineux.
Face à ce million de visages qui se voulaient soudain paisibles, amicaux, fraternels.
Y compris chez des chefs d’État réputés ennemis, semblant soudain réconciliés.
Le temps d’un après-midi ? D’un dimanche ? De quelques jours ?…
Oui, combien de temps va tenir le temps de la grâce et de l’émotion ?
Là-bas, à l’Est comme au Sud, les armes n’ont pas cessé de parler tout au long de la journée et les innocents de mourir de la guerre et de l’exode.
Pourquoi ?
Est-ce qu’un jour cette question sera enfin prise au sérieux?
Libérée du poids écrasant des partis pris, des drapeaux arborés, des vérités étouffées, des capitaux assassins?
Coalition Luxembourgeoise pour la Paix