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Carte blanche de la COLUPA: A la veille d’une troisième guerre mondiale ?

Carte blanche de la COLUPA
Coalition luxembourgeoise pour la Paix

A la veille d’une troisième guerre mondiale ?

Réunis à Libramont ce mercredi 1er mars 2023, les membres et les partenaires de la Coalition luxembourgeoise pour la Paix tiennent à exprimer leurs préoccupations face à la guerre en Ukraine.

« La guerre n’est pas une fatalité »

Ce sont les hommes qui la font… et qui la défont si le cœur leur en dit. Pendant ce temps-là le trust militaro-industriel est le seul gagnant. Il engrange des millions de dollars en vendant des armes à qui en veut ! Notre Fabrique Nationale de Herstal n’est d’ailleurs pas en reste, elle a même installé une succursale aux États-Unis ! Les budgets pour la guerre ne cessent d’exploser un peu partout sur la planète.

Accueillir chez nous les victimes de la guerre dans un geste humanitaire, nous sommes pleinement d’accord. Mais offrir une aide militaire au gouvernement de l’Ukraine, c’est tout autre chose. Rappelons-nous que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, vient de déclarer au moment de présenter ses priorités pour 2023 : « Il est grand temps de se rendre compte du danger d’escalade dans ce conflit qui n’en finit pas, et dont l’opinion publique aujourd’hui ne mesure pas toutes les conséquences, en particulier la menace nucléaire ». Oui, la spirale de la violence est déchaînée. Le risque d’une troisième guerre mondiale n’est donc plus à exclure de nos jours.

C’est aussi la raison pour laquelle nous avons décidé de participer à nouveau cette année à la campagne des « Tambours pour la Paix » qui aura lieu au cours de la troisième semaine du mois de mars et qui s’adresse aux écoles et aux mouvements de jeunesse, mais aussi à tous les citoyens épris de paix. Une démarche initiée par notre regretté compatriote Arthur Haulot en 1976, ce courageux résistant qui fut emprisonné à Dachau durant la Seconde Guerre mondiale. Et qui devint dans la suite un grand résistant à la guerre.

« Il n’est jamais trop tard pour bien faire »

Il faut que nos concitoyens et concitoyennes se réveillent et se mobilisent au plus vite. Si du moins nous voulons que désormais triomphe la paix et non la guerre. Chez nous et ailleurs !

Contact : colupa@gmail.com – www.colupa.org Tél 0496 10 60 95

Guerres et famine : l’ONU s’inquiète

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a dénoncé récemment devant le Conseil de sécurité une augmentation des ingérences étrangères en Libye et déclaré qu’il était temps d’y mettre mettre fin.

« Le conflit est entré dans une nouvelle phase, avec des ingérences étrangères atteignant des niveaux sans précédent, y compris dans la livraison d’équipements sophistiqués et le nombre de mercenaires impliqués dans les combats »

Il a déclaré également que l’ONU continuerait de travailler avec les parties en conflit pour parvenir à un cessez-le-feu et reprendre un processus politique « afin de mettre fin aux affrontements et à l’effondrement économique, malgré les grandes réserves de pétrole du pays ».

Syrie, Yémen, Libye… Au fait que deviennent ces pays en guerre ?… La pandémie du Covid-19 les a en grande partie effacés des actualités et des préoccupations quotidiennes. Et pourtant les populations affectées par ces conflits souffrent plus que jamais. Cette semaine, l’ONU a jeté un nouveau cri d’alarme à travers les médias : « Quelque 690 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Et la pandémie va amplifier la tragédie en plus des conflits toujours en cours ».

Et nous ?…

Pendant ce temps l’entraînement de nos militaires se poursuit sans relâche. Nous avons le privilège, en Province de Luxembourg, d’apprécier de manière répétée les charmes du vrombissement de nos avions de chasse s’entraînant aux combats en basse altitude. Pour la bonne raison que nous sommes « la région la moins peuplée de Belgique », s’excuse gentiment notre ministre de la Défense. On nous signale aussi avec force détails sur le site de la Défense les nombreux achats de matériel militaire « répondant de manière toujours plus efficace aux normes et aux exigences des théâtres opérationnels actuels ». Par exemple, le déploiement d’engins robotiques dernier cri « permettant aux Chasseurs ardennais de s’entraîner en dépit des restrictions actuelles ».

On nous donne même en détails la longue liste des pays et régions où nous intervenons dans le cadre de l’OTAN et des multiples et nébuleuses alliances apparues ces dernières années : Afghanistan, Algérie, Bénin, Géorgie, JordanieMaliNiger, Région du Sahel, Tunisie, Ukraine, Zambie et autres opérations non désignées, couvertes par le «  Secret Défense ».

De quoi nous rappeler, en tout cas, qu’en plus du vilain virus s’acharnant soudain contre les humains, la guerre des humains contre les humains, elle, ne connaît pas de répit. Faut-il nous y résigner une fois pour toutes « parce qu’il convient d’assurer notre défense » ? Oui, répond d’une seule voix le trust militaro-industriel. Et nous, que répondons-nous, qui savons que d’autres stratégies existent pour mettre fin à l’absurde et suicidaire spirale de la violence?…

Dernière minute : Ce mercredi 15 juillet, la Ligue des droits humains, la Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD) et Vredesactie, soutenues par la section belge francophone d’Amnesty International ont déposé au Conseil d’État deux recours en suspension en extrême urgence contre six nouvelles licences d’exportation d’armes vers l’Arabie saoudite octroyées par le Ministre-Président wallon les 29 avril et 8 juillet derniers. Les ONG craignent que ce matériel soit utilisé au Yémen.

Exportations d’armes : nouvelles actions en justice intentée contre la Région wallonne

Pas de confinement pour le commerce des armes ni la guerre.

À l’ombre du coronavirus

Commerce des armes et justes guerres continuent à prospérer

Ce mercredi 3 juin, à l’occasion du sixième anniversaire de la ratification du Traité sur le commerce des armes (TCA) par la Belgique, Amnesty International a rendu publique la nouvelle édition de l’Observatoire des armes wallonnes. Vous l’aurez d’ailleurs appris récemment par vos journaux et autres médias. L’ONG pointe du doigt « la Région wallonne qui continue à exporter des armes vers les Émirats arabes unis, malgré les dénégations du ministre-président Elio Di Rupo  alors que cet État détourne des armes au profit de milices au Yémen et qu’il est membre de la coalition menée par l’Arabie saoudite, soupçonnée de commettre des crimes de guerre dans ce même pays ». Amnesty International rappelle également que, entre 2006 et 2018, ce sont près de 2,7 milliards d’euros d’exportations directes qui ont été autorisées à destination de l’Arabie saoudite. L’organisation retient enfin que l’Égypte, membre de la coalition menée par l’Arabie saoudite active dans le conflit armé en cours au Yémen, a bénéficié en 2017 et en 2018 de licences d’exportation d’armes octroyées par la Région wallonne pour une valeur totale de 9 572 923€. Au démenti publié hier par le ministre-président wallon, le directeur de la section belge francophone d’Amnesty International, Philippe Hermans, répond en se référant au rapport de la Banque Nationale de Belgique peu suspecte d’a priori pacifistes.

Ce n’est pas tout. Notre armée, dans le cadre de l’OTAN et d’autres alliances militaires conclues avec des pays européens (notamment la France), continue d’apporter son soutien à des actions guerrières camouflées en interventions humanitaires, notamment dans plusieurs pays d’Afrique occidentale. Nous en avons déjà parlé. Constatons simplement que la terreur engendrée par la pandémie actuelle n’empêche pas que d’autres fléaux cycliques, ceux de la guerre et de ses séquelles, totalisent un nombre bien plus considérable de victimes. C’est également Amnesty International qui dénonçait récemment que « les guerres oubliées continuent de tuer des civils partout dans le monde » (https://www.amnesty.be/infos/blogs/blog-paroles-chercheurs-defenseurs-victimes/article/alors-pandemie-covid-rage-guerres-oubliees-continuent-tuer). Tandis qu’au Mali et autres pays voisins des patriotes demandent le départ des forces françaises, opposées aux décisions de leurs dirigeants qui profitent des largesses de ces manœuvres néo-colonialistes (https://www.ouest-france.fr/monde/mali/au-mali-des-patriotes-demandent-le-depart-des-forces-francaises-6733647).

Nous savons qu’il n’y a pas un camp des bons et un camp des méchants. Tous ceux qui usent de la « solution » guerrière sont condamnables puisqu’ils ne font qu’aggraver la spirale de la violence tout assurant le succès de la plus grosse multinationale de la planète : le trust militaro-industriel.

Pour suivre, nous donnons volontiers la parole à Pierre Debbaut, l’un des pionniers  de notre Coalition pour la paix, premier officier de réserve à se déclarer objecteur de conscience, ce qui lui valut une peine de prison mais eut aussi pour conséquence d’élargir le droit à l’objection de conscience. Dans un document au titre particulièrement sobre, il nous énumère les priorités auxquelles nous devrions faire face « sans perdre une minute de plus ».

URGENCES

  1. L’épidémie de coronavirus a déclenché dans le monde une réaction d’urgence dont il faut espérer qu’elle sera efficace. L’écoute des bulletins d’information peut faire craindre que la panique provoquée ait détourné notre attention d’autres problèmes. Il me semble aussi très important, pendant la période du déconfinement deprotéger tous les acquis sociaux. Il faut absolument éviter que le retour à une vie « normale » coûte aux moins favorisés.
  1. Je pense à l’écologie, objet de tant de conférences, de mises en garde et de promesses si difficiles à tenir. Les menaces, moins mises en évidence que celles des virus, n’éveillent guère de décisions politiques concrètes. Les préparatifs des conférences internationales suscitent des espoirs, mais les déclarations finales restent souvent vagues.
  1. Je pense à la faim, plus discrète que les épidémies, mais dont les effets au cours des années enfoncent une grande partie de l’Afrique dans le désespoir. Que pouvons-nous contre une organisation injuste de l’économie?
  1. Je pense à l’élimination des armes nucléaires.Les conséquences effrayantes de la course aux armements du siècle passé nous laissent devant un tas incroyable de matières dangereuses qu’il faut surveiller et éliminer. J.M Muller a certainement raison d’affirmer que la réduction de l’armement nucléaire n’est pas son élimination et que celle-ci doit être notre but. Il ne faut cependant pas oublier le coût des opérations de désarmement et les exigences de sécurité au cours de leur réalisation. D’innombrables personnes croient encore que leur sécurité se trouve protégée par ces armes inhumaines. La présentation d’une argumentation rigoureuse de la nuisance de ces engins doit nous préoccuper.
  2. Combien d’entre nous ne se sentent-ils pas en paix, alors que nos usines fournissent des armes aux combattants et que nos avions participent à la destruction du Moyen-Orient et de bien d’autres régions? Notre participation à l’OTAN nous place dans une situation inacceptable. La présence dans notre pays d’armes étasuniennes nucléaires est en contradiction avec le traité de non prolifération. Que dire de notre passivité face aux déclarations de Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN ?: « L’OTAN ne renoncera pas à l’armement nucléaire avant que ses adversaires potentiels n’aient détruit les leurs ; elle ne peut affirmer qu’elle n’utilisera pas d’armes nucléaires contre un pays qui en est dépourvu ; elle ne rejette pas l’éventualité d’être la première à utiliser ces armes ».
  3. Je pense aux choses merveilleuses que nous avons organisées et que nous laissons vieillir sans les adapter au monde actuel.Le premier exemple qui me vient à l’esprit est l’ONU. Il est évident que le monde a beaucoup changé depuis la création de cette organisation qui devrait offrir une table de rencontre à toutes les nations. Cette possibilité ne peut disparaître, mais l’organisation a été établie par une petite cinquantaine de nations. Elle en compte aujourd’hui quatre fois plus, la place faite aux anciennes colonies, aux pays dont l’économie boite, à ceux qui ne pensent pas comme les « maîtres du monde » est bien réduite. La déclaration des droits humains qui lui sert d’épine dorsale, remarquable en son temps, mériterait au moins d’évoluer comme tout être vivant. Nous en sommes bien loin; des organismes comme le G20 et les attaques de certaines grandes puissances menacent l’ONU et augmentent encore les inégalités entre nous. Vous croyez peut-être qu’une mise en chantier d’une réforme de l’ONU n’est pas une urgence, mais en fait il sera bientôt trop tard pour y penser car faire changer une manière de voir le monde ne se fait pas en un clin d’œil.

Colloque du Bastogne War Museum. 15 mars 2019

Les ruines de la Seconde Guerre mondiale sont encore fumantes que le monde s’installe pour un demi-siècle dans une « drôle de guerre » planétaire. Conflit total – idéologique, économique, scientifique, culturel – la guerre froide s’est achevée avec la disparition de l’un des adversaires. Une nouvelle guerre froide est-elle à l’œuvre ?

Trente ans après la chute du Mur de Berlin, événement symbolique de la fin de la « vraie » guerre froide, le 3e Colloque des Rendez-vous du Bastogne War Museum est consacré à cette question.

Avec : Joël BRUNEAUHélène CARRERE D’ENCAUSSEDaniel COHN-BENDITEtienne DAVIGNONAlain FRACHONAndrey GRACHEVFrançois HEISBOURGJacques JULLIARDBenoît LUTGENAntoinette SPAAKJean-Michel STERKENDRIESPiotr TOLSTOÏHubert VEDRINE.

Pour plus d’infos : https://www.eventbrite.be/e/colloque-1532019-dune-guerre-froide-a-lautre-tickets-53008238067

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Telle est l’annonce récente que nous a communiquée le War Museum

Pour rappel, notre Coalition luxembourgeoise pour la Paix a été fondée en 1991, justement lors de la fin de la guerre froide avec l’écroulement de l’URSS et la première Guerre du Golfe. Suivie d’autres guerres, pas froides du tout, qui se poursuivent jusqu’à nos jours, que ce soit au Moyen Orient ou ailleurs.

C’est dire l’intérêt que nous portons à la thématique de ce colloque. Et aux commentaires accompagnant l’invitation qui évoquent la possibilité d’une « seconde guerre froide » apparue tout récemment.

Nous serons donc heureux d’entendre les opinions des personnalités invitées et d’exprimer également notre point de vue lors des échanges auxquels ce colloque donnera lieu.

Avions F-35. Commerce des armes. Bertrix 8 novembre.

Deux titres parus à la une du quotidien L’Avenir de ce lundi 22 octobre :

ACHAT DES AVIONS F-35 : COMME SI C’ÉTAIT FAIT…

Et un peu plus bas :

LA WALLONIE POURRAIT CESSER DE VENDRE SES ARMES

Dans le premier titre, un conditionnel de pure forme qui équivaut à une affirmation. Bienvenue aux F-35 ! Dans le second, on devine : pas question de cesser de vendre nos armes. À l’Arabie saoudite (ou ailleurs). On a compris.

D’où l’intérêt de la rencontre qui se déroulera au Centre culturel de Bertrix le 8 novembre à 20 h…

« Quel armistice ? Un marché florissant : le commerce des armes »

Infos et réservations : 061/41 23 00 – cc.bertrix@belgacom.net.  PAF : 4 € (au profit de la Colupa)

Cette question sera abordée par Luc Mampaey, du GRIP (Groupe de recherche etd’information sur la paix et la sécurité) et Montserrat Carreras (Amnesty) qui évoqueront les différents aspects de ce vaste sujet pour nous permettre de nous forger en toute connaissance de cause, notre propre opinion.

En seconde partie de soirée, un échange-débat, modéré par Bruno Bodeux, de la Colupa, permettra à chacun de s’exprimer sur le sujet, voire de s’impliquer activement dans des projets et actions menés conjointement par la Colupa, le CNCD 11 11 11 et Amnesty International. (*)

Personne ne peut l’ignorer, chaque jour, des millions de personnes souffrent des conséquences directes et indirectes du commerce des armes. Comment arrêter ce massacre ?

Au moment où nous commémorons un peu partout le centenaire de l’Armistice de 1918, qui était censé inaugurer une paix mondiale, il est salutaire de s’interroger sur l’état du monde actuel et sur la prolifération des armes traditionnelles, chimiques, voire nucléaires qui démontrent à quel point la Paix est loin de régner sur notre terre. D’après les historiens, la période de paix totale cumulée de 1945 à nos jours n’excède pas … trois mois !

Il est plus que jamais urgent de s’interroger sur le commerce des armes et sur les  dérives de ce marché florissant qui entraînent notamment certains États producteurs d’armes à déverser sans vergogne leur marchandise en territoires occupés, fermant les yeux sur l’usage qui en est fait ou pire, générant eux-mêmes ces guerres par leur comportement « diplomatique ».

Entre autres fournisseurs : la Belgique et la FN dont la Région Wallonne est actionnaire à 100 %, c.-à-d. vous et moi.

Cela ne mérite-t-il pas le temps d’une solide réflexion et la prise en compte d’initiatives citoyennes témoignant de notre sens des responsabilités ?

(*) Cette soirée s’inscrit en parallèle avec le spectacle December Man programmé le 25 octobre à 20h au Centre culturel de Bertrix qui évoque intelligemment le phénomène des tueries ayant pour cible des étudiants dans leurs écoles aux USA.

Journée de la Paix ce 21 septembre. Qu’en ferons-nous ?…

En 2015 l’Assemblée générale des Nations Unies a consacré cette Journée au renforcement des idéaux de paix, tant au sein des nations et des peuples qu’entre ceux-ci.

C’était dans le cadre des 17 objectifs du développement durable, l’objectif n° 16 étant dénommé « Paix, justice et institutions efficaces »

2018 commémore en même temps le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et le 100e anniversaire de l’Armistice marquant non pas exactement la fin de la Première Guerre mondiale mais plutôt les préparatifs de la Seconde (si l’on veut bien revoir attentivement ses cours d’histoire).

Curieusement, la Déclaration universelle des droits de l’homme ne contient pas d’article distinct sur « le droit à la paix ». C’est pourquoi, cette année, les initiateurs de la journée mondiale de la Paix invitent chacun d’entre nous à agir.

Comment ?… Voici les trois suggestions qu’ils nous adressent :

  • Cherchez à régler pacifiquement les conflits lorsque ces derniers surviennent autour de vous.

  • Enregistrez une vidéo de vous en train de lire l’un des 30 articles de la Déclaration dans l’une des 135 langues actuellement disponibles et partagez votre vidéo avec vos amis.

  • Réagissez lorsque les droits de quelqu’un d’autre sont menacés, investissez-vous pour défendre les droits fondamentaux des autres au travail, à l’école ou autour d’un repas. http://www.un.org/fr/events/peaceday/

Fort bien. Des conseils qui ne feront de mal à personne… Mais la paix se limiterait-elle à ces relations de proximité ?

Alors que la guerre est partout : la « vraie guerre », auxquelles nous participons chaque jour au sein de coalitions de plus en plus nébuleuses.

Et toutes les autres, qui ne sont pas « fausses » pour autant, mais au contraire font encore parfois plus de victimes sous couvert de légitime défense de nos intérêts économiques à travers un productivisme et un affairisme exacerbés. Y compris ces ventes d’armes dont est si fière notre Région Wallonne !

Une guerre économique qui attise partout les conflits sociaux, les ravages environnementaux, les dérèglements climatiques, la longue file des migrants, loin d’une Europe de plus en plus « cadenassée ».

Mais pas un mot là-dessus !

On aura beau sonner les cloches le 21 septembre, comme d’autres organisations nous y invitent, il est douteux que nos bombes se transforment ce jour-là en œufs de Pâques…

A propos, en pensant à Rome justement, nous pourrions peut-être nous rappeler le dernier message urbi et orbi d’un certain François interpellant « tous les responsables politiques et militaires afin que soit mis un terme à l’extermination en cours ». Et de citer ensuite une longue liste de pays victimes de la guerre, parmi lesquels ceux-là justement où nos F-16 se distinguent chaque jour qui passe. En attendant l’achat d’autres avions de chasse encore plus performants.

Tous les responsables politiques et militaires.

Cela veut bien dire : sans exception ! Afin que chacun balaie d’abord devant sa porte… Façon de parler quand on sait que nos bombes explosent à plus de 5000 km de chez nous.

Or combien voyons-nous de partis politiques – en campagne pour une double élection en 2018 et 2019 – inscrire ce souci-là dans leur programme ? Et combien de citoyens pour leur réclamer des comptes, dès qu’il s’agit de conflits liés à nos intérêts économiques et à notre petit horizon quotidien ?

Justement l’occasion nous est donnée de réagir ce mercredi 19 septembre de 18 h à 22 h 30 à l’APÉRO ÉLECTIONS COMMUNALES organisé dans l’ancien Palais de Justice à ARLON !

Consultez : https://www.cncd.be/election-communale-2018-apero-politique-arlon.

 

Remplacer nos F-16 par quoi et pourquoi ?

Par delà les calculs d’épiciers (en gros !) autour du prix des différents modèles d’avions destinés à remplacer nos futurs F-16, chose qu’a déjà décidée notre Gouvernement sans consulter jusqu’à présent les citoyens, voici l’avis de Thierry Bingen, membre des instances dirigeantes du Mouvement DEMAIN, publié dans Le Vif/L’Express de ce mercredi 27 avril. Nous soulignons les mots-repères.

Quand un F-16 décolle de la base de Florennes, il quitte généralement le ciel belge dans les six minutes.En d’autres termes, de tels avions n’ont aucun sens par rapport aux mots « défense nationale »Son successeur ne sera sans doute pas plus lent à se trouver hors du pays.

Posséder de tels avions n’a de sens que dans le contexte d’une alliance militaire. C’est le cas de nos F-16 qui sont pleinement intégrés dans les opérations de l’OTAN. Notre cinquantaine de bombardiers-chasseurs ont ainsi contribué à notre « défense nationale » en larguant des bombes sur l’ex-Yougoslavie, l’Afghanistan, la Libye et la Syrie. Ils ont aussi patrouillé (sans larguer de bombes) dans l’espace aérien de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie.

Une alliance militaire se définit d’abord par une alliance politique. Même sans l’approuver, on peut comprendre le choix fait in illo tempore par les gouvernements belges de participer à une alliance antisoviétique. Depuis l’implosion de l’URSS, on doit se poser la question de la participation à une alliance qui n’a plus d’ennemi déclaré.

On doit d’autant plus se la poser aujourd’hui que le leadership de cette alliance politique et militaire est aux mains d’un déséquilibré, tout aussi fantasque en politique étrangère qu’irresponsable dans ses choix nationaux. Nul ne sait où cette situation inédite peut conduire la planète. On constate quand même que plusieurs gouvernements européens, peu suspects de gauchisme anti-OTAN, parlent avec insistance, sous des prétextes divers, d’un nouveau concept d' »Europe de la défense ». Ils ne sont simplement pas tout à fait aveugles.

Il faut encore savoir qu’une partie des chasseurs-bombardiers « belges » sont équipés de façon à pouvoir transporter (et larguer…) des missiles nucléaires tactiques, entreposés aujourd’hui à Kleine Brogel. Si le commandement de l’OTAN (Washington donc) le décide, nos F-16 doivent donc être prêts à larguer le feu nucléaire sur les cibles que ce commandement leur désignera. Ce sont donc bien des pilotes belges aux commandes d’avions belges qui largueront des missiles nucléaires (américains) sur l' »ennemi » désigné. Une riposte, même proportionnée, de la part de cet ennemi entraînera donc au moins des tentatives de bombardement nucléaire de la Belgique. Les risques que nous redoutons quant à Doel 2 et Tihange 3 seraient ravalés au rang de l’anecdote.

Or, un des « avantages » présentés dans l’actuel marchandage quant au remplacement de nos F-16, est la capacité du F-35 d’embarquer ces missiles nucléaires sans transformations coûteuses, comme ce serait le cas si l’on choisissait une des propositions alternatives. C’est donc une excellente raison pour tout citoyen soucieux de préserver son pays du feu nucléaire de refuser sans appel le choix de ce F-35.

Il n’est pas inutile non plus de rappeler que ce F-35 est tellement « moderne » qu’il est loin d’être au point et donc opérationnel quasiment nulle part. On comprend le forcing du gouvernement américain de multiplier les ventes de cet aéronef défectueux afin de répartir le coût de sa mise au point, pour autant qu’on y arrive un jour. (On se souviendra de la saga du F-104, le « cercueil volant », qui n’a jamais pu être mis au point, adopté par plusieurs alliés des Américains, mais jamais par eux-mêmes.)

C’est là donc deux raisons majeures de s’opposer au remplacement des F-16 par ces F-35.

À ce stade, on devrait évidemment se demander pourquoi même s’équiper de chasseurs-bombardiers pratiquement incapables d’intervenir sur leur territoire national. Le fait est que, depuis quelques dizaines d’années, les gouvernements belges ont définitivement renoncé à toute idée de « défense nationale ». Notre sort a été totalement mis entre les mains de l’OTAN et nos choix en matière de défense sont ceux que l’OTAN nous assigne.

Vu notre taille et notre poids géopolitique, nous sommes donc réduits au rôle de larbins. 

Il reste, sans doute, deux autres avions dans la course absurde au remplacement des F-16 : l’Eurofighter britannique et le Rafale français. Si l’on admet que le coût avancé aujourd’hui pour ces engins est sensiblement identique (environ 100 millions d’euros pièce), et que les retombées économiques pour le pays seraient plus ou moins comparables (quelques milliards d’euros et quelques milliers d’emplois, mais ce sont des chiffres invérifiables), il faut se poser la question de nos propres choix en termes de géopolitique au cas où l’Alliance atlantique se déliterait avant la fin de vie de cette coûteuse flotte. Envisageons-nous de rester proches des Britanniques, qui s’apprêtent à larguer les amarres de l’alliance économique, ou plutôt des Français dont les frontières ne sont pas près de s’éloigner ?

À défaut de pouvoir enterrer le funeste projet de remplacer des chasseurs-bombardiers, inopérants pour NOTRE défense nationale, il faut se résigner au choix qui est le moins absurde pour notre contexte géopolitique, et ce quelles que soient les préférences des militaires, qui doivent rester aux ordres du pouvoir politique, et surtout pas l’inverse.

Dix-huit militants pacifistes arrêtés à Bruxelles

C’est évidemment moins spectaculaire que les « désordres » de ces derniers jours dans la capitale. Moins « rentables » pour les médias et moins sexy pour les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et internautes en tous genres. Rappelons donc que ce jeudi 23 novembre, des militants d’Agir pour la Paix et de Vredesactie ont perturbé la conférence annuelle de l’Agence européenne de défense (AED) au cours de laquelle quatre cents marchands d’armes, lobbyistes et décideurs se sont retrouvés pour débattre de l’avenir de la défense européenne.

La conférence devait se dérouler à huis clos, à l’abri des critiques citoyennes. «Nous refusons d’externaliser notre sécurité à l’industrie de l’armement, a expliqué l’un des militants. Cela ne fera que conduire à plus d’exportations d’armes, plus de violence, plus de guerre». La police a procédé à 18 arrestations administratives.

L’AED a invité en 2016 près de trois cents représentants de l’industrie de la défense. «Il s’agit d’une agence européenne officielle financée par des fonds publics, a expliqué Bram Vranken de l’organisation néerlandophone Vredesactie. L’AED ne devrait pas répondre à l’industrie de l’armement mais devrait plutôt rendre des comptes aux citoyens européens.»

Le lobby de l’armement occupe une position influente au sein de l’UE: en 5 ans, l’ensemble du budget annuel investi dans le lobbying par les dix premières compagnies d’armement européennes a doublé, passant de 2,8 millions€ à 5,6 millions€, ce qui prouve son efficacité… Certaines propositions faites par la Commission européenne ont été presque littéralement copiées-collées des recommandations faites par ces lobbies. Ni la société civile ni le Parlement européen n’a bénéficié d’une participation substantielle à ces décisions de grande portée.

La semaine précédente,  le Conseil européen avait donné le coup d’envoi de la coopération structurée permanente (PESCO), censée compléter l’OTAN. Les 23 pays participants se sont engagés à dépenser davantage pour la défense et l’achat de matériel militaire. Au sein de PESCO, il existe un fonds européen de défense estimé à 40 milliards d’euros, destiné à la recherche et au développement de nouveaux armements.

Tout cela évidemment au nez et à la barbe des citoyens, de leurs représentants politiques et du monde associatif.

Dès que l’on parle de la Belgique en guerre, capitulation générale sur tous les fronts. À l’exception des champs de bataille où nos bombardiers et nos instructeurs militaires profitent de l’unanime silence des pantoufles.

Trump et l’OTAN à Bruxelles. Justice migratoire à Chassepierre.

Le terrorisme des puissants : ce 25 mai à Bruxelles !

TrumpC’est à une démonstration de force sui generis que nous aurons, nous « petits Belges », le discutable privilège d’assister le 25 mai. En présence des chefs d’État des 29 pays alliés, notre ministre de la Défense remettra à l’OTAN son nouveau siège, un projet pharaonique de plus d’un milliard d’euros, dont notre pays a piloté la construction depuis une dizaine d’années. Le président Trump sera présent, lui aussi, dès la veille dans cette bonne ville de Bruxelles qu’il qualifiait encore de « trou à rats » en janvier 2016.

AGIR POUR LA PAIX nous propose plusieurs rendez-vous les 24 et 25 mai et différents modes d’action pour nous permettre de manifester contre les aventures militaires, pour la défense de l’environnement et de notre planète, pour la défense des droits humains de TOUS et de TOUTES, pour la lutte contre le racisme et les discriminations. « Nous voulons le faire avec le soutien d’une plateforme d’organisations la plus large possible afin d’unir nos forces. »
http://agirpourlapaix.be/24-05-manifestation-contre-trump-et-lotan/

D’autres dirigeants que Trump sont atteints de la même schizophrénie. Ils nous obligent à chaque sommet de l’OTAN à investir plus de moyens dans l’armement et dans le rejet des réfugiés victimes de leurs propres guerres. Quant aux associations vraiment courageuses et lucides dans leur engagement solidaire envers les réfugiés, elles se font blâmer et condamner, comme Médecins sans Frontières, pour pactiser avec l’ennemi en se portant au secours des naufragés… Pendant ce temps la Turquie gère le scandaleux Pacte migratoire du 18 mars 2016 conclu avec l’Europe – bien plus efficace qu’un simple mur de la honte! – pour une manne de 300 millions d’euros renouvelable. Voilà où en est.

Justice migratoire du 19 au 21 mai à Chassepierre

La première des justices envers les réfugiés, c’est de lutter contre les causes de leurs malheurs. Elles sont diverses, on le sait, mais la plus insupportable est celle de notre participation à une coalition guerrière qui prétend imposer une nouvelle version de la pax romana, partout où nos intérêts économiques sont en jeu. Triste civilisation qui se drape dans les oripeaux de l’ex-aventure coloniale pour continuer à semer la mort au nom de « nos valeurs démocratiques »! Ajoutant de la violence à la violence, de la barbarie à la barbarie, comme en Syrie où l’on dénombre déjà plus de 400.000 morts et des millions de civils ayant fui leur pays, comme en Irak, en Afghanistan, au Yémen, dans les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad où nos alliances militaires nous rendent complices d’une guerre économique implacable sous couvert d’opérations humanitaires et sous le tabou du « secret Défense ».
Tout cela dans une indifférence quasi générale. « Nous ne savions pas! » : la belle excuse qui se répète de conflit en conflit. Avec le fameux « Plus jamais ça! » de sinistre mémoire qui, n’en doutons pas, va retrouver une nouvellefraîcheur à l’occasion du prochain centenaire de l’armistice de 1918…

Chassepierre 19, 20 et 21 mai


C’est ce que notre Coalition pour la Paix tentera de rappeler lors des Assises « Justice migratoire » qui se tiendront le prochain week-end à Chassepierre, organisées par le CNCD et une plateforme d’associations. Nous le ferons à travers diverses informations et moments choisis, tels que l’atelier des revendications citoyennes du vendredi 19 à 17 h et le débat à 20 h sur le thème «  Migrations : le vrai du faux », animé par Pascal Claude avec Carine Thibaut, François De Smet et Hervé Le Bras.

Ces assises se tiennent aussi d’avril à juillet à Mons, Namur, Louvain-la-Neuve, Liège, Bruxelles, preuve que la question des migrants dépasse de loin aujourd’hui la simple dimension humanitaire de l’accueil.

Pour plus d’informations sur ces diverses initiatives et sur le programme complet du prochain week-end à Chassepierre : http://www.cncd.be/assiseslux.

Entre la peste et le choléra

Curieuse démocratie où les électeurs sont condamnés à ne pas utiliser leur droit de vote ou à l’accorder à des candidats qu’ils exècrent. Cette impasse que connaît la France d’aujourd’hui se décline de différentes manières dans un mode de gouvernance prônant, chez nous comme ailleurs, des valeurs démocratiques, prétendant même les propager (fût-ce au prix de la guerre) et favorisant, dans le même temps, partout l’avancée de la dictature de l’argent.
La dictature de l’argent, c’était déjà en 2012 le thème d’une de nos « Journées provinciales d’échanges et de concertation ». On a bien progressé depuis… Il suffit de voir comment prospèrent les affaires au sein de la classe politique belge, dénoncées depuis tant d’années et toujours recommencées… à peine terminé « le grand nettoyage » !
Mais plutôt que de nous donner nous-mêmes le mal d’écrire un long éditorial à ce sujet, empruntons-le en partie à Emmanuel Huet, commentant dans L’Avenir de ce vendredi matin le tout récent « vote de la honte pour la Belgique » en faveur de l’entrée de l’Arabie Saoudite à la commission de l’ONU sur la condition de la femme. Ci-dessous le titre et la conclusion de l’auteur.

Négationnisme à la belge

« La Belgique est incapable de tenir une position ferme face à ce royaume où les droits des femmes et les libertés d’expression sont quotidiennement bafoués. La Wallonie y voit un marché fructueux pour y écouler ses armes, la Flandre  se réjouit  d’un investissement de près de 4 milliards d’euros au port d’Anvers, le groupe Schréder a aussi illuminé la Mecque, a placé des milliers de leds à Ryad. Pour continuer à entretenir de riches relations commerciales avec la pétromonarchie, la Belgique fermait jusqu’à présent les yeux sur ces pratiques archaïques. Avec ce vote, elle s’inscrit désormais dans une dans une forme de négationnisme des femmes saoudiennes. »

L’OTAN, »la machine de guerre la plus agressive du monde »

Le 25 mai se tiendra un sommet de l’OTAN à Bruxelles, précédé de l’inauguration en grande pompe de son nouveau Quartier général. Les citoyens sont invités à participer à plusieurs actions, au choix, pour faire entendre la voix de la raison et non celle des armes : http://stopnato2017.org.
« L’Otan est la machine de guerre la plus agressive du monde, rappelle le mouvement Agir pour la Paix. Nous avons besoin, de toute urgence, de consacrer tous nos efforts à développer les réels facteurs de paix : justice sociale, climatique, économique… ».

Pour ceux qui ne le savent pas encore, la Belgique abrite une vingtaine de bombes nucléaires américaines, prêtes à être larguées par nos pilotes dès que nous aurons acquis, au prix fort, les super F-35 convoités par notre gouvernement. Pour l’instant nos F-16 se contentent de larguer des bombes « ordinaires » sur des gens ordinaires et quelques barbares enragés de ne pas pouvoir en faire autant. Pour l’instant.

Allons-nous bientôt répéter une fois de plus : « Plus jamais ça ! »

Rappelons que les Etats dotés de l’arme nucléaire dépensent, au total, 100 milliards de dollars par an pour la seule maintenance de cet arsenal. Plusieurs quotidiens signalaient ces jours-ci que le niveau mondial des dépenses militaires avait retrouvé le top niveau de la guerre froide.
Quand cesserons-nous d’être bernés par la propagande de guerre, autre outil performant pour les puissances d’argent qui, elles, ne connaissent ni patries, ni partis, ni idéologies. Mais qui s’en servent si bien, comme elles se servent de nos gouvernants et de leur inconsistance.
Répéterons-nous toujours, en pure perte, le fameux « Plus jamais ça » lancé à la fin de la guerre 14-18 ?
C’est donc cette soi-disant « fin de la guerre » que nous allons commémorer l’an prochain?… Allons-nous nous prêter, une fois de plus, à une telle comédie?… Ou saurons-nous enfin prendre nos responsabilités de citoyens et refuser les diktats que nous subissons
, de génération en génération, de la part de nos vrais ennemis : lesprofiteurs de guerre de tout acabit et – aussi ! – notre facile résignation à la spirale de la violence, au cycle infernal des guerres.