Archives de catégorie : Edito

Appel pour la semaine des « Tambours pour la Paix » du 18 au 24 mars

Rejoignez la semaine des « Tambours pour la Paix » du 18 au 24 mars !

Cette année encore, la manifestation lancée par notre regretté ami Arthur Haulot, ce grand résistant belge qui fut emprisonné à Dachau, sera réduite en raison des exigences sanitaires. Nous devrons imaginer les enfants de nos villes et de nos villages battant leurs tambours sous nos fenêtres. Dommage ! La paix devra-t-elle encore, une fois de plus, se faire discrète ?

Eh bien non ! Notre Coalition luxembourgeoise pour la paix vous propose au contraire de participer à cet événement majeur de différentes façons. Et pas seulement le dimanche 21 mars (date traditionnelle) mais durant l’espace d’une semaine à partir de ce jeudi 18 mars jusqu’au mercredi 24 mars.

Rappelons tout d’abord que l’utilisation des armes nucléaires ne se limite pas aux conséquences tragiques de l’horrible événement qui s’est passé il y a 76 ans à Hiroshima et Nagasaky. Pendant la guerre de dix ans menée dans l’ex-Yougoslavie comme lors de la lutte contre l’Irak, les troupes de l’OTAN ont utilisé des armes renforcées par de l’uranium appauvri capables de percer le blindage des chars, inoffensif pour les humains, disait-on. La réalité a prouvé que de nombreux soldats des deux camps ont été victimes de ces radiations.

En ce début d’année, un vent violent, venu du Sahara, a projeté sur la France et d’autres régions d’Europe de fines poussières dont l’analyse a prouvé qu’elles contenaient du cesium 137, un isotope qui n’existe pas dans la nature. Des déchets provenant des essais nucléaires des années 60. Un phénomène qui nous rappelle que les armes nucléaires nuisent à tout moment. En premier lieu par les expériences nécessaires à leur préparation, ensuite par l’horreur de leur emploi, et même lors de leur mise hors d’usage, jamais à l’abri du vol et de transactions illégales. Pourtant les recherches coûteuses continuent pour obtenir l’arme inégalable qui n’existe pas. La guerre froide continue aussi, plus discrète, mais toujours dangereuse et coûteuse.

Bien que les défenseurs de la paix aient obtenu récemment de l’ONU le vote d’un « Traité d’interdiction des armes nucléaires » (TIAN), malheureusement les pays qui détiennent de telles armes, dont la Belgique, n’ont toujours pas voté en faveur de ce traité. Alors qu’un récent sondage a révélé que 77% des Belges sont favorables à ce traité d’interdiction.

Nos guerres et nos actions pour la paix de 1991 à 2021

Il y a trente ans exactement naissait notre Coalition luxembourgeoise pour la Paix, au moment où les USA déclenchaient la  « Tempête du Désert » du 17 janvier au 28 février 1991 contre les troupes irakiennes décidées à récupérer leur ancienne province du Koweit. C’était à la fois la suite et une nouvelle étape d’’une longue histoire affectant toute la région du Moyen-Orient particulièrement riche en pétrole et autres ressources naturelles. Et pour les artisans de paix le début d’une nouvelle mobilisation contre toutes les formes de guerre nous entraînant dans la spirale infernale de la violence.

Les opérations menées par nos avions de chasse F-16 sont toujours en cours aujourd’hui dans plusieurs pays du Moyen-Orient et ailleurs. Il suffit de visiter le site de la Défense pour le savoir. Des interventions déguisées en missions humanitaires. Tellement humanitaires que nos F-16 ne suffisent plus à la besogne. Voici que débarquent en ce moment des USA les F-35 que nous avons achetés à coup de milliards et qui permettront désormais de transporter des charges nucléaires.

Il est vrai qu’entretemps se sont ajoutés d’autres combats liés de près ou de la loin à cet état de violence permanente : guerres économiques, guerres climatiques, guerre contre la pandémie, et toutes leurs conséquences sur des flots de migrants et de réfugiés. Ce qui contribue évidemment à aggraver la précarité et les inégalités au sein de nombreuses populations chez nous et ailleurs. Donc pas de célébration ostentatoire pour la Colupa de nos 30 années d’existence dans un tel contexte. Mais l’envie tout de même que ces journées consacrées aux Tambours pour la Paix réveillent nos concitoyens avant qu’il ne soit trop tard.

Écoles fondamentales, écoles secondaires, citoyens et citoyennes adultes, n’hésitez pas à improviser – entre le 18 et le 24 mars – une petite manif sur la place publique, en respectant les mesures sanitaires en vigueur. Que ce soit par un roulement de tambours, un air de guitare, une chanson, des slogans, une prise de parole, bref toute initiative, aussi spontanée soit-elle, capable de réveiller nos citoyens et nos dirigeants. Vous trouverez ci-joint un document communiqué par la Communauté scolaire St-Benoît qui avait décidé l’an dernier de préparer une exposition sur l’histoire de nos guerres depuis celle de 14-18 jusqu’à nos jours. Le montage a été fauché en plein Covid, ne vous étonnez donc pas de certaines lacunes dans ce montage proposé surtout à titre d’exemple (veillez à bien dérouler l’écran dans toute sa longueur).

Une bonne information sur le pourquoi et le comment de ces guerres est, en effet, la première condition permettant de favoriser désormais l’avènement de la paix plutôt que la poursuite sans fin d’ue violence guerrière disposant aujourd’hui des armes les plus « performantes », capables un jour ou l’autre de déclencher l’apocalypse.

Signalons aussi que Radio Sud collaborera à ces Journées des Tambours pour la Paix à travers divers messages et interviews. Renseignements sur son site : https://www.radiosud.be/

Donc pas de trêve, pas de confinement pour la Paix !

Nouvelles du front. Décembre 2019.

Ce mois de décembre mobilise dans la province nombre d’organisations civiles et militaires pour commémorer le 75e anniversaire de la Bataille des Ardennes. La Coalition luxembourgeoise pour la Paix, de son côté, vous communique des nouvelles du front – ou plutôt des nombreux fronts – sur lesquels se déroulent les combats d’aujourd’hui.

DE L’AMÉRIQUE LATINE À LA CHINE EN PASSANT PAR L’EUROPE, LA MÉDITERRANÉE, L’AFRIQUE, LE MOYEN-ORIENT…

(Les infos ci-dessous sont empruntées au dernier numéro du « Sentier de la Paix », organe de l’association Agir pour la Paix, membre de notre coalition)

« Cette année 2019 s’éteint alors que les crises brûlent de par le monde. La crise environnementale s’époumonne à nous crier que la planète flambe. L’économie de notre industrie de l’armement et les politiques sécuritaires européennes n’ont de cesse de jeter de l’huile sur le feu d’une crise migratoire qui laisse notre conscience noyée sous un océan d’indifférence. De l’Amérique du Sud à la Chine en passant par l’Europe, la Méditerranée et le Moyen-Orient, cette fin d’année montre aussi une humanité qui souffre. […]
La politique migratoire européenne et la militarisation de ses frontières ne sont que des exemples d’un processus plus large : la militarisation de nos sociétés. L’Europe forteresse tue. Pour rendre visible la puissance des lobbies de l’armement et la manière dont ils influencent la politique de l’Union européenne, un collectif a ciblé les lobbies qui se cachent à Bruxelles : armements, énergies fossiles, industrie agroalimentaire, plastique, qui soutiennent la libéralisation du commerce mondial.
Pour rappel, la Région wallonne a permis la livraison d’armes à plusieurs pays coupables de crimes de guerres ces dernières années, et ce pour plusieurs milliards d’euros. Elle l’a fait en violation flagrante du Traité sur le commerce des armes de la Position commune de l’Union européenne et du décret wallon du 21 juin 2012 « .

Campagne STOP AUX ARMES NUCLÉAIRES

Bien d’autres constats alarmants sont signalés par Agir pour la Paix qui rappelle les différentes actions que l’association a menées tout au long de l’année. Et qui lance un nouvel appel urgent à participer à la campagne lancée par la Coalition nationale contre les armes nucléaires. Notamment à propos des bombes de Kleine Brogel dont la modernisation aura lieu entre 2020 et 2024.

« Cette modernisation donnera une potentialité de guidage et les rendra par la même aussi stratégiques. Donc plus utilisables sur le champ de bataille. Ces mêmes armes nucléaires qu’on nous disait entretenir pour ne jamais les utiliser. »

La COLUPA a décidé d’appuyer cette campagne. Également de soutenir et d’accompagner la marche Jai Jagat 2020 qui traversera la Belgique durant l’été 2020.

Le parcours et les dates sont notés sur la page https://www.jaijagat.be/en-belgique
Ce sera l’occasion d’une convergence mondiale pour la justice sociale et environnementale http://www.associations21.org/jai-jagat-2020-loccasion-dune-convergence-mondiale-pour-la-justice-sociale-et-environnementale/.

Rappelons également – beaucoup plus proche dans le temps – la Journée internationale des Migrants du 18 décembre organisée à Marche-en-Famenne par la COLUXAM :
https://www.facebook.com/Coluxam/

Pour tout contact avec AGIR POUR LA PAIX : https://agirpourlapaix.be/

Coalition luxembourgeoise pour la Paix


Agir pour la Paix – Cellule Accueil Réfugiés – Centre d’Action Laïque Lux. – Centre d’Animation Globale du Luxembourg – Centre de Développement Rural – Cercle Tedesco – Centre des Immigrés Namur Lux. – CNCD 11.11.11 Lux. – Communauté Les Frênes – Entraide et Fraternité – Le Gletton – Ferme du Hayon – Halle de Han – Maison luxembourgeoise de l’Écologie – MOC Lux. – Mojoca – Mouvement d’Action Paysanne (MAP) – Oxfam Magasins du Monde – Périple en la Demeure – Service Civil International (SCI).

L’enfer pour toujours plus d’enfants

L’ÉDITO

Les membres du bureau, sans doute trop occupés par leurs engagements militants, n’ont guère le temps de se relayer au poste de chroniqueur, comme c’était convenu ! Qu’à cela ne tienne… d’autres alliés publient çà et là des points de vue qui pourraient parfaitement être les nôtres. C’est le cas pour Christophe Frison qui nous permettra de reprendre son billet publié ce matin 14 mars sur la page « Forum » du journal L’Avenir.

Le jour où ça va péter

A ma gauche MM. les Américains avec des milliers d’avions de combat, un budget de 600 milliards de dollars pour la Défense. A ma droite, MM. les Chinois, les Russes et les Coréens avec eux aussi quelques milliers de beaux avions, un  budget de 200 milliards de dollars pour s’équiper en armement. Au sud quelques États  qui rêvent de nous faire exploser. Et dans le monde 9 puissances nucléaires avec plus de 17.000 bombes atomiques. Bref, de quoi s’amuser et de faire un sacré feu d’artifice. Mais heureusement au milieu de tout ça, il y a la Belgique. Petit pays qui sabre dans les dépenses de sécurité sociale, dont les écoles sont parfois des containers, avec des citoyens pressés comme des citrons. Mais petit pays qui va trouver 35 milliards d’euros pour s’offrir 34 avions de combat. Y’a pas à dire, et même s’il faut pour cela plonger le peuple dans la précarité, le jour où ça va péter, ceux d’en face n’ont qu’à bien se tenir ! J’espère juste que nos avions auront le temps de décoller. Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai un doute…

Christophe FRISON. Tournai

Et pour enchaîner…


À la veille des Tambours pour la Paix

« L’enfer pour toujours plus d’enfants »

Tués, violés, déplacés, privés de soins et d’instruction… Un rapport de l’Unicef fait état d’une situation de plus en plus dramatique pour les enfants syriens.

http://www.lavenir.net/cnt/dmf20170312_00972779/l-enfer-pour-toujours-plus-d-enfants

Intouchables ?

ÉDITO

Ceux que nous voulons dénoncer sont-ils intouchables ?

Il aura suffi de quelques générations d’hommes bien placés pour contrôler tous les rouages du système, sans que rien ni personne ne les en empêche. Consortiums énergétiques, industries agroalimentaires, pharmaceutiques, électroniques, sécuritaires, transports, secteur bancaire, tout leur appartient, même nos plus prestigieuses universités qui enseignent aux futures élites la belle doctrine qui préservera ce système. Quand les lois sont si complexes qu’elles deviennent impossibles à appliquer, la seule qui prévaut est la loi du plus fort.

L’or noir, nous en sommes devenus esclaves. Nous avons moins soif d’équité et de vérité que d’appareils électroménagers, de voitures, de médicaments, d’électronique en tout genre, de lumières pour donner aux nuits l’aspect du jour, de toute cette boulimie d’énergies dont ils sont devenus les propriétaires. Et il nous faut encore plus, toujours plus. L’énergie est devenue le ciment de la cohésion sociale, et sa maîtrise le plus puissant des pouvoirs.

Sur quelles  terres sommes-nous allés guerroyer ces dernières années au nom de la démocratie ?

Là où le pétrole coule à flots, là où se trouvent les  terminaux pétroliers. Avons-nous compté les victimes ? Les grands argentiers financent les campagnes électorales et les politiciens qu’ils font élire leur doivent allégeance. Les postes-clés sont distribués à leurs hommes. Banques centrales, Trésor, Cour suprême, Sénat, Parlement, commissions, tous obéissent à une même chose : le pouvoir qui leur est confié et qu’ils veulent conserver. Ils ont tout corrompu.

Quand les peuples prétendent vouloir prendre leur destinée en main et que les choses commencent à leur échapper, il suffit de faire trembler les marchés. Quoi de mieux qu’une bonne crise économique pour mettre peuples et gouvernements à genoux ?

Nos belles démocraties sont endettées jusqu’au cou.

Le plus libre des entrepreneurs n’est jamais que l’obligé de son banquier quand il lui doit de l’argent, et nos belles démocraties sont endettées jusqu’au cou alors que les multinationales accumulent plus de liquidités que nos États n’en auront jamais.

Les populations se serrent la ceinture, sont soumises à des politiques de plus en plus rigoristes, tandis que les multinationales échappent à toutes règles. Avez-vous eu l’impression que les promesses de mettre un peu d’ordre dans les hautes sphères de la finance avaient été tenues depuis la grande crise ?

Quel est le chroniqueur de la Colupa qui a commis cet édito ?… Ne cherchez pas… On s’est contenté de l’emprunter (sous-titres y compris) à l’un des personnages de Marc Levy dans les dernières pages de son roman « Un sentiment plus fort que la peur ».

 

Un 11 novembre comme les autres ?

L’ÉDITO  (*)

11 novembre : clairons, tambours et discours…

«Afin que personne n’oublie !». Ces jours-ci, comme chaque année, voilà une petite phrase que nous allons entendre et réentendre dans les discours de circonstance, reprise ensuite à travers le prodigieux réseau des médias dont nous bénéficions.

« Prodigieux » par l’étendue de son public et la puissance de ses moyens. Mais aussi débile et inopérant que les rituels, tambours et discours qui nous rappelleront qu’il y a 102 ans débutait la première guerre mondiale, sans vraiment tenter d’expliquer pourquoi cette longue suite de guerres et de conflits mondiaux n’a cessé de défiler sous les yeux de quatre générations successives jusques et y compris ce 11 novembre 2016.

Nous sommes donc toujours en guerre, bombardant à qui mieux mieux, avec partout et toujours le même noble dessein de défendre la veuve et l’orphelin. Fiers de ces progrès stupéfiants qui permettent aujourd’hui de massacrer… de plus en plus de victimes civiles, et de toujours mieux protéger les belligérants. Hommage soit donc rendu à ces chevaliers du ciel, à ces nouveaux héros de la guerre juste qui, combattant à plus de six mille mètres, d’altitude, n’ont plus la moindre goutte de sang sur les mains.

Ne voilà-t-il pas un nouveau thème bien d’actualité pour renouveler les discours convenus du 11 novembre ?

«Not in my name !»

Après tout, la guerre, c’est leur métier aux états-majors, aux militaires et aux industriels de l’armement (y compris à la FN Herstal, ce fleuron de notre industrie wallonne). Mais que dire des « responsables » de notre destin qui, le 11 novembre, et chaque jour de l’année, donnent le triste spectacle de leur irresponsabilité ? Prétendant défendre leurs compatriotes en continuant de confier à la violence le soin de nous procurer la paix et la sécurité au mépris des leçons de l’Histoire. Et singulièrement de cette première guerre mondiale dont le rappel est encore et toujours confié aux clairons, tambours et vains discours…

Mais le « not in my name », n’est-ce pas aussi à chacun de nous, citoyens, de le faire entendre ? Que des enfants défilent dans la rue « battant tambour pour la paix », fort bien ! Le symbole est joli. Et après ?… Où sont les adultes ?  Les détenteurs de l’autorité à tous les niveaux de responsabilité ? Les institutions éducatives et humanistes de tous bords ? Les mouvements citoyens en quête d’alternatives pour un monde meilleur ?… Si peu de réactions, si peu d’allusions aux guerres que nous menons, l’attention n’étant portée que sur leurs conséquences : attentats, insécurité, migrants, nouveaux bombardiers, nouvelles restrictions sociales, etc.  Comment comprendre cette résignation, cet aveu silencieux d’impuissance face à l’interminable calvaire que l’humanité s’inflige à elle-même depuis des siècles, comme si la guerre était à jamais une fatalité, la violence une nécessité et la volonté des citoyens pure chimère ?

« Qui veut peut…».

La guerre économique, qui n’est jamais qu’une variante plus sophistiquée de la guerre tout court, avec les mêmes objectifs de conquête et de domination, suscite elle aussi souvent le même sentiment de résignation. Pourtant la récente victoire des opposants au CETA (sans nous attarder sur l’ampleur exacte du succès) prouve que lorsque des mouvements citoyens se mobilisent vraiment les premiers résultats ne se font pas attendre. Car c’est d’abord leur détermination qu’il faut saluer – cela n’a pas été assez dit –, sans laquelle aucune mobilisation politique n’aurait été envisageable. Provoquant du même coup la stupeur dans les rangs d’un certain nombre d’eurocrates ligués au grand business international, tellement habitués à la docilité de leurs sujets !

Alors, ce 11 novembre 2016 sera-t-il, une fois de plus, le rappel d’une soi-disant victoire de la Paix quand elle ne fut qu’une victoire de la Violence? Engendrant d’autres violences, d’autres guerres à n’en plus finir. Un frémissant et horrifique souvenir des atrocités commises par l’Ennemi ? Un émouvant hommage rendu aux malheureuses victimes ?… Rien de plus ?… Ah ! si,  bien sûr : quelques vœux pieux pour « la paix dans le monde ». Ou, selon le cas, un regain de ferveur patriotique face au nouvel Ennemi.

Chère Anne Morelli, ne vois-tu rien venir ?… Toi qui nous parlais si bien, il n’y a pas si longtemps, des « Dix commandements de la propagande de guerre ». Largement diffusés dans notre pays et ailleurs, et soudain oubliés semble-t-il. Black-out, autocensure, union sacrée face à l’Ennemi ?  « Comme en 14… ».

C’est bien parti, une fois de plus.

Depuis cent ans (et bien avant), même résignation, assortie de ce facile aveu d’impuissance : « Ces décisions nous dépassent ! ».

Non la guerre n’est pas une fatalité. Ce sont les hommes qui la font. Qui, sinon eux (sinon nous), pourront la défaire et nous en libérer ?… Si nous nous en donnons les moyens.

D’accord ? Pas d’accord ?…

Yvon Sondag


(*) Suite à la question d’un lecteur désireux de savoir si nos messages périodiques reflétaient « la position officielle de la Colupa », les membres du bureau réunis à Arlon le 5 octobre ont décidé que ces messages prendront désormais la forme d’un ÉDITO signé, à tour de rôle, par l’un de nos membres désireux d’exprimer son point de vue sur l’actualité, en lien avec notre positionnement déjà affirmé sur la guerre et réactualisé dans notre déclaration commune ci-jointe, « Que faire face à la barbarie ? » publiée à la suite des attentats de Paris et de Bruxelles.