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La guerre, toujours la guerre !

Yémen : combien de morts avant que la Belgique ne cesse ses livraisons d’armes ?

Des militants de la CNAPD. (Coordination nationale d’Actions pour la Paix et la Démocratie) ont manifesté ce lundi à Namur et à SeraingÀ proximité de l’Élisette, ils ont interpellé le gouvernement de la Région Wallonne (propriétaire à 100 % – rappelons-le – de la FN de Herstal) qui, depuis des années, octroie des licences de ventes d’armes vers l’Arabie saoudite. Un pays engagé depuis 2014 dans une guerre sans quartier chez son petit voisin, le Yémen. Causant à ce jour plus de 60.000 morts, principalement dans la population civile, faisant de ce pays le théâtre de « la pire crise humanitaire au monde », selon le coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Stephen O’Brien. Cette estimation du nombre des morts ne comprend que les décès directement causés par la violence guerrière. La CNAPD ajoute que « quelque 85.000 enfants ont aussi perdu la vie en raison des conséquences de cette guerre : la faim et le choléra ».

Le florissant commerce des armes ainsi que de multiples alliances et coalitions nébuleuses nous impliquent en ce moment, citoyens belges, dans des guerres affectant une dizaine de pays, notamment au Moyen-Orient et dans la bande sahélo-saharienne. Sous prétexte de « guerres justes », comme elles le sont toutes aux yeux de ceux qui la font ! Inutile de chercher plus loin. Le « dessous des cartes » c’est, paraît-il, une affaire de spécialistes. Dès lors nous vivons en paix, c’est l’essentiel. Rien n’est capable de rompre le confortable et assourdissant silence dans lequel s’enferment nos élites, qu’elles appartiennent à la sphère politique, économique, médiatique, scientifique, philosophique ou religieuse. À quelques heureuses exceptions près. Notamment dans le monde culturel, objet aujourd’hui de contrôles et de restrictions de plus en plus sévères de la part de nos dirigeants.

Un tel silence, forcément, détermine aussi le manque de réactions des « simples citoyens » mal informés, dispersés aujourd’hui dans de nombreuses et légitimes manifestations, mais sourds et aveugles à nos crimes de guerre. Le mot n’est pas trop fort. Répéterons-nous plus tard, une fois de plus, le fameux « nous ne savions pas » ? Avec la circonstance aggravante qu’aujourd’hui ce ne sont pas les moyens de communication qui nous manquent. Ce message en témoigne… mais évidemment – revers de la médaille – il sera sans doute noyé dans le flot des infos, y compris les plus futiles et les plus toxiques, que favorise précisément la multiplicité de ces moyens. Paradoxe du progrès et de ses merveilles !

Merci, en tout cas, à la CNAPD, à l’association Agir pour la Paix et à quelques autres lanceurs d’alerte qui s’obstinent, envers et contre tout, à témoigner. Dans l’espoir jamais perdu d’une réaction citoyenne qui soit enfin à la hauteur des événements.

Greta, l’extralucide

« Nous avons décidé de nettoyer votre bordel et nous n’arrêterons pas avant que tout soit propre. »

« Si vous estimez que nous perdons notre temps en brossant les cours, alors dites-vous bien que vous, vous avez perdu des années en ne faisant rien ! ».

« Les adultes disent qu’il faut donner de l’espoir aux jeunes. Je ne veux pas de votre espoir, mais je veux que vous commenciez à paniquer. »

Voilà ce qui s’appelle ne pas mâcher ses mots… Trop de prudents opposants, prétendument réalistes, nous ont enfumés durant des années avec leurs théories des « petits pas » face à un système ravageur que nous n’avons cessé de dénoncer. Au nom de la paix, de la justice sociale et climatique, de la solidarité entre les peuples.

Oui, système ravageur. Greta peut légitimement faire une fixation sur le climat, comme nombre de jeunes aujourd’hui. Mais nous savons qu’il n’y a aucune priorité ni hiérarchie dans « le choix des désastres » qui s’offrent à nous. Car ils ont tous la même origine : une guerre économique implacable, source de toutes les autres.

Quatre siècles de colonialisme triomphant ont permis à l’Europe de régner sur le monde. Jusqu’aux deux guerres mondiales provoquées par ses rivalités internes. Dont le vrai vainqueur fut une puissance étrangère, les États-Unis d’Amérique. Eux-mêmes menacés aujourd’hui par de nouvelles puissances émergentes, capables de rivaliser peu à peu avec eux sur le plan économique et militaire.

Mais voilà… plus de nouvelles terres à coloniser, à conquérir ! Si ce n’est les planètes du système solaire auxquelles il faudrait tout d’abord insuffler un début de vie. De cette vie dont déborde notre Terre avec une abondance jusqu’ici luxuriante. « Jusqu’ici « … puisque maintenant cette richesse de la vie est attaquée de tous côtés. Une planète en voie d’autodestruction, d’auto-dévoration. Il nous reste le mythe de l’homme bionique, de l’intelligence artificielle, des prouesses technologiques. Et même pour quelques exilés volontaires… pourquoi pas la fuite dans l’Espace?

Petits oiseaux, papillons, abeilles, nous n’avons plus besoin de vous. Lions, gazelles, éléphants, girafes, vous prenez trop de place. Coléoptères, mouches, moustiques et autres insectes agaçants, disparaissez. Montagnes, déserts, glaciers, hivers, étés, trop chauds, trop froids, nous allons régler ça…

Alors pourquoi tout ce ramdam sur le climat ?

Nos F-16  viennent de repartir en Afghanistan pour y faire régner l’ordre et la paix à coup de bombes. Nos braves chasseurs ardennais les accompagnent au sol pour des opérations décidées par l’OTAN. En chantant sans doute « Debout sur la frontière aux flancs des noirs coteaux »... à 5000 km de chez nous.

Mais, de nouveau, soyons réalistes : il faut bien maintenir nos voies d’accès aux matières premières et aux ressources énergétiques, les nôtres étant épuisées depuis belle lurette. D’autant que notre modèle productiviste et énergivore en a un impérieux besoin. Tout cela, bien entendu, sous la bannière de la défense des droits humains et de l’idéal démocratique. Dès lors, aucun sursaut d’honnêteté, d’indignation dans notre pays « en paix ».

Greta, tu as encore du boulot, tu sais… Mais nous te faisons confiance. Toi qui, à seize ans, es capable de tutoyer les grands de ce monde et de leur faire bravement la leçon. Fais des émules, des rebelles, des résistants, des persévérants. Après les Indignés, les Nuits debout, les Gilets jaunes  et autres mécontents qui se relaient au fil du temps, que lesmarches pour le Climat riment enfin avec basta, halte-là !

Colloque du Bastogne War Museum. 15 mars 2019

Les ruines de la Seconde Guerre mondiale sont encore fumantes que le monde s’installe pour un demi-siècle dans une « drôle de guerre » planétaire. Conflit total – idéologique, économique, scientifique, culturel – la guerre froide s’est achevée avec la disparition de l’un des adversaires. Une nouvelle guerre froide est-elle à l’œuvre ?

Trente ans après la chute du Mur de Berlin, événement symbolique de la fin de la « vraie » guerre froide, le 3e Colloque des Rendez-vous du Bastogne War Museum est consacré à cette question.

Avec : Joël BRUNEAUHélène CARRERE D’ENCAUSSEDaniel COHN-BENDITEtienne DAVIGNONAlain FRACHONAndrey GRACHEVFrançois HEISBOURGJacques JULLIARDBenoît LUTGENAntoinette SPAAKJean-Michel STERKENDRIESPiotr TOLSTOÏHubert VEDRINE.

Pour plus d’infos : https://www.eventbrite.be/e/colloque-1532019-dune-guerre-froide-a-lautre-tickets-53008238067

* * *

Telle est l’annonce récente que nous a communiquée le War Museum

Pour rappel, notre Coalition luxembourgeoise pour la Paix a été fondée en 1991, justement lors de la fin de la guerre froide avec l’écroulement de l’URSS et la première Guerre du Golfe. Suivie d’autres guerres, pas froides du tout, qui se poursuivent jusqu’à nos jours, que ce soit au Moyen Orient ou ailleurs.

C’est dire l’intérêt que nous portons à la thématique de ce colloque. Et aux commentaires accompagnant l’invitation qui évoquent la possibilité d’une « seconde guerre froide » apparue tout récemment.

Nous serons donc heureux d’entendre les opinions des personnalités invitées et d’exprimer également notre point de vue lors des échanges auxquels ce colloque donnera lieu.

11 novembre 2018 – SILENCE !

Ne parlez plus au nom de nos « héros » morts et enterrés entre 14-18. Aucun d’eux ne viendra vous contredire.

Ceux de 40-45 non plus. Ni les victimes de toutes les guerres qui ont suivi jusqu’à nos jours. Celles-là mêmes que livrent nos pays européens en ce moment, non contents d’avoir déclenché deux guerres mondiales au siècle dernier… (*)

La guerre,  c’est un massacre de gens qui ne se connaissent pas,

au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas.

(Paul Valéry)


(*)  Pays européens engagés dans la guerre (avec leurs champs de bataille respectifs) depuis la soi-disant « fin de la 2e guerre mondiale » : 1945-1950 Pays-Bas(Indonésie)1946-1954 France (Indochine)1950-1953 Royaume-Uni, France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Grèce (Corée)1954-1962 France (Algérie). 1956 Royaume-Uni, France (Canal de Suez)1979-1989 URSS (Afghanistan)1982 Royaume-Uni (Îles Malouines)1990-1991 Royaume-Uni, France, Belgique, Pays-Bas(Golfe persique)1991-1999 Serbie, Croatie, Bosnie, troupes de l’OTAN (Ex-Yougoslavie)1994-1999 Russie (Tchétchénie)2011 Coalition internationale incluant les pays de l’OTAN (Libye). 2001-2014 troupes de l’OTAN aux côtés des USA (Afghanistan)2003-2014 Coalition internationale incluant les pays de l’OTAN (Irak)2014-2015 Russie (Ukraine)2015-2018 Royaume-Uni, France, Belgique, Pays-Bas (Irak, Syrie)2013-2018 France et appuis européens, dont la Belgique (région sahélo-saharienne). Ces guerres se déroulent en différents épisodes, s’enchaînant souvent les unes aux autres. Certaines sont toujours en cours en attendant de nouveaux champs de bataille.

Avec pour justification : « Défendre nos frontières ».

À des milliers de kilomètres  de chez nous… heureux pays en paix !

Question : Voyez-vous d’autres bons motifs ?… Si oui, merci de nous les donner.

Avions F-35. Commerce des armes. Bertrix 8 novembre.

Deux titres parus à la une du quotidien L’Avenir de ce lundi 22 octobre :

ACHAT DES AVIONS F-35 : COMME SI C’ÉTAIT FAIT…

Et un peu plus bas :

LA WALLONIE POURRAIT CESSER DE VENDRE SES ARMES

Dans le premier titre, un conditionnel de pure forme qui équivaut à une affirmation. Bienvenue aux F-35 ! Dans le second, on devine : pas question de cesser de vendre nos armes. À l’Arabie saoudite (ou ailleurs). On a compris.

D’où l’intérêt de la rencontre qui se déroulera au Centre culturel de Bertrix le 8 novembre à 20 h…

« Quel armistice ? Un marché florissant : le commerce des armes »

Infos et réservations : 061/41 23 00 – cc.bertrix@belgacom.net.  PAF : 4 € (au profit de la Colupa)

Cette question sera abordée par Luc Mampaey, du GRIP (Groupe de recherche etd’information sur la paix et la sécurité) et Montserrat Carreras (Amnesty) qui évoqueront les différents aspects de ce vaste sujet pour nous permettre de nous forger en toute connaissance de cause, notre propre opinion.

En seconde partie de soirée, un échange-débat, modéré par Bruno Bodeux, de la Colupa, permettra à chacun de s’exprimer sur le sujet, voire de s’impliquer activement dans des projets et actions menés conjointement par la Colupa, le CNCD 11 11 11 et Amnesty International. (*)

Personne ne peut l’ignorer, chaque jour, des millions de personnes souffrent des conséquences directes et indirectes du commerce des armes. Comment arrêter ce massacre ?

Au moment où nous commémorons un peu partout le centenaire de l’Armistice de 1918, qui était censé inaugurer une paix mondiale, il est salutaire de s’interroger sur l’état du monde actuel et sur la prolifération des armes traditionnelles, chimiques, voire nucléaires qui démontrent à quel point la Paix est loin de régner sur notre terre. D’après les historiens, la période de paix totale cumulée de 1945 à nos jours n’excède pas … trois mois !

Il est plus que jamais urgent de s’interroger sur le commerce des armes et sur les  dérives de ce marché florissant qui entraînent notamment certains États producteurs d’armes à déverser sans vergogne leur marchandise en territoires occupés, fermant les yeux sur l’usage qui en est fait ou pire, générant eux-mêmes ces guerres par leur comportement « diplomatique ».

Entre autres fournisseurs : la Belgique et la FN dont la Région Wallonne est actionnaire à 100 %, c.-à-d. vous et moi.

Cela ne mérite-t-il pas le temps d’une solide réflexion et la prise en compte d’initiatives citoyennes témoignant de notre sens des responsabilités ?

(*) Cette soirée s’inscrit en parallèle avec le spectacle December Man programmé le 25 octobre à 20h au Centre culturel de Bertrix qui évoque intelligemment le phénomène des tueries ayant pour cible des étudiants dans leurs écoles aux USA.

Petite Foire et circuits courts. 28/29 juillet.

Pour sa 8e édition, la Petite foire a mis le cap sur les Circuits-Courts.

Affiche_petite_foire_2018

Une variante pour la Coalition luxembourgeoise pour la Paix sera : court-circuitons la guerre !

Car pas mal de consommateurs l’ignorent encore, le secteur alimentaire appartient à l’une des plus importantes filières du commerce mondial. La production et l’exportation des aliments se trouvent, de ce fait, au cœur d’une guerre économique implacable. Les bateaux céréaliers revendent leur cargaison à plusieurs reprises au cours d’un seul voyage selon les indices de la Bourse.

« Notre pain quotidien » est donc devenu une marchandise comme une autre, livrée aux seules lois du business. Les Circuits-Courts constituent dès lors une réplique à ce désordre.

Non seulement en consommant local, mais aussi en n’exportant pas mondial, car dans ce cas nous empêchons ailleurs de « consommer local ».

Une préoccupation souvent oubliée !…

Comment un petit pays surpeuplé comme le nôtre est-il capable de produire et de vendre des tonnes de poires à la Russie et à la Chine ? De produire et de vendre des tonnes de viande à l’Afrique ? Grâce aux subventions de l’U.E., et de concurrencer ainsi dans ce continent les petits producteurs locaux jusqu’à les ruiner ?

Savez-vous que si, depuis quelques années, nous consommons un peu moins de viande, nous en exportons toujours davantage?

Et que, d’une façon générale, nous exportons de plus en plus à destination de pays situés hors  de l’union européenne ?

« La Wallonie n’a jamais autant exporté en dehors de l’Union européenne »

Venez nous rencontrer dans notre stand pour participer à des activités et des jeux qui nous amèneront à nous poser les bonnes questions et, espérons-le, à trouver aussi de bonnes réponses. Les campagnes électorales qui se mettent en route devraient offrir à nos campagnes à nous, à notre monde rural, une possibilité d’agir sur nos responsables politiques.

Car, outre cette guerre économique, vous le savez, nous sommes aussi embarqués dans des guerres « tout court » à travers des coalitions internationales dictées par l’OTAN. Là aussi, court-circuitons ces réseaux maffieux !

TOUS ET TOUTES A LA PETITE FOIRE LES 28 ET 29 JUILLET !

Plus de détails sur le programme :

https://lapetitefoire.lemap.be/

Huit militants arrêtés après s’être infiltrés dans la base militaire de Kleine-Brogel

Huit militants de la campagne « Nuke free zone » ont été arrêtés dimanche matin après s’être infiltrés dans la base militaire aérienne de Kleine-Brogel. Mais l’opération d’exfiltration des ogives nucléaire a pleinement réussi. Les groupes, composés de 8 citoyennes et citoyens ont été arrêtés à 7h45 sur la piste de décollage des F-16 après avoir réussi à confier symboliquement aux groupes postés à l’extérieur une partie des ogives états-uniennes qui y sont illégalement entreposées depuis plus de 60 ans, comme le précise l’ong Agir pour la paix. Parmi les huit militants arrêtés dimanche figure la députée bruxelloise Écolo Zoé Genot.

Pendant ce temps nos avions militaires qui, précédemment, se contentaient d’effectuer l’une ou l’autre manœuvre durant l’année multiplient leurs survol à basse altitude de nos paisibles campagnes. Voilà qui est rassurant. La preuve : l’indifférence générale de l’opinion publique et des responsables politiques. A part bien sûr des « groupuscules pacifistes » ainsi que Mme Genot et le Pape François pour citer quelques unes des notables exceptions que compte notre monde civilisé.

Guerres  tout court, guerres économiques, guerres climatiques, guerres aux migrants ! Rien ne manque au tableau de chasse alors que, paraît-il, nous avons la chance de « vivre dans la période la plus pacifique de l’histoire de l’humanité », comme nous l’ont révélé l’asbl Bastogne Memorial et le War Museum dans leur invitation au singulier Colloque du 9 mars à Bastogne où, sans avoir droit à la parole, nous avons dû nous contenter de donner notre avis par voie de tracts.

Prochaine étape : l’appel à actions contre le sommet de l’OTAN des 11 et 12 juillet prochains à Bruxelles. Agir pour la Paix souhaite apporter son soutien à toutes celles et ceux qui participeront par leurs actions directes non-violentes à ce contre-sommet. Besoin d’une formation ? De conseils ? D’ateliers dans un domaine en particulier ? Un petit mail à nomorenato@agirpourlapaix.be.

Appel des mouvements de paix à des actions | Sommet de l’OTAN | 11&12.07 | BXL

En réponse à l’appel des mouvements de paix, et dans le respect du consensus d’action, nous invitons chacun.e à exprimer son opposition à ce sommet de l’OTAN qui a déjà le goût du sang, en organisant des actions directes non-violentes visant à bloquer et / ou à perturber le sommet.

Les cibles que nous vous proposons sont toutes soit en lien direct avec l’OTAN et son fonctionnement, soit liées à la tenue même du sommet.
Soyons créatifs-ves, radicaux-ales, multiples et solidaires des luttes contre toute forme de domination et d’injustice.

Les 11 et 12 juillet prochains, le sommet de l’OTAN se tiendra à Bruxelles… ou pas !
La liste des cibles et les infos légales sont à télécharger sur les liens ci-dessous. Pour recevoir des infos complémentaires, ou pour d’éventuels conseils quant au choix des cibles, écrivez à : nomorenato@agirpourlapaix.be
Ces deux documents seront mis à jour si nécessaires.

Dans la dernière livraison du périodique « Le Sentier de la Paix » édité par l’association Agir pour la Paix, notre compagnon d’armes (non-violentes), Thierry De Lannoy, se fend d’un article pas piqué des vers dont nous reproduisons la conclusion.

Les armées ont toujours été un outil de la politique étrangère de leur pays mais QUI DEFINIT ACTUELLEMENT EN BELGIQUE CETTE POLITIQUE ETRANGERE ? L’Europe ? L’Otan ? Les USA ? A moins que ce soit à Davos ou au groupe de Bilderberg ? Ce que nous constatons c’est que notre politique étrangère nous est de plus en plus étrangère.

L’armée doit se préparer à répondre à la menace, mais de quelle menace parle-t-on actuellement ? Devons-nous craindre une invasion venant de la planète Mars ? Qui définit cette menace ? De qui devons-nous avoir peur ? A qui faisons-nous peur ? A moins que nous soyons devenus dangereux ? Sommes-nous devenus une menace pour beaucoup de pays dans le monde ?

La course aux armements en Belgique a pour mérite d’accroître les bénéfices des entreprises d’armement et ce matériel est orienté vers des missions qui ne concernent pas la sécurité du territoire mais des missions extérieures à l’Union Européenne, comme celle d’assurer l’approvisionnement en matières premières et énergétiques. Elles seront également cause d’innombrables « dégâts collatéraux », nouveaux mots pour parler de « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité », « massacre des innocents »

Si le général prussien Carl von Clausewitz est connu pour son livre « De la Guerre », nous en connaissons surtout une phrase : « La guerre n’est rien d’autre que la continuation de la politique par d’autres moyens ». Mais il y a une autre citation de lui : « La guerre est un acte de violence dont l’objectif est de contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté ».

Mais peut-être ai-je tort, peut-être que ces achats ont pour seul but de réaliser un plus beau défilé au 21 juillet…

10 mythes sur la lutte non-violente

Le livre « 10 mythes sur la lutte non-violente » est en vente au prix de 5 € et est disponible gratuitement on-line. Cette traduction francophone de l’essai « The Sword That Heals » de l’activiste G. Lakey fut réalisée par Agir pour la Paix et Quinoa afin de réfléchir sur la pertinence de la non-violence et/ou de la violence dans les luttes. Cette publication fait par ailleurs l’objet d’un atelier (disponible sur commande) autour de cette réflexion morale et stratégique.

DEMAIN 21 MARS, AU MILIEU DES BRUITS DES BOMBES QUE VOUS N’ENTENDREZ PAS…

FRAPPEZ AU MOINS… TAMBOURS POUR LA PAIX !

Demain mercredi 21 mars, c’est le grand jour. Premier jour du printemps 2018. Appel aux jeunes du monde entier sur fond de tambours, de casseroles, de marmites à soupe, de tambourins, de castagnettes, de maracas, de jolis ballonnets qui montent tout droit jusqu’au ciel…

Jours de joie mais pas pour les millions d’enfants déchiquetés demain par ces millions de gros ballons d’acier qui leur tomberont du Ciel, remplis de mitrailles, de poisons mortels, de gaz toxiques, pourchassés jusque dans les hôpitaux de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, sous la protection, à ce qu’il paraît, des Casques bleus de l’ONU et des Casques blancs de concitoyens volontaires qui, eux, ne craignent pas du moins de risquer leur vie.

Et cela… 12 jours exactement après que le Bastogne War Museum ait réuni toute une flopée de VIP (pas moins d’une vingtaine…) pour une journée intitulée crânement COLLOQUE (sic) sur « LE TERRORISME : SOMMES-NOUS EN GUERRE ? ». Comme s’il y avait  vraiment lieu d’en douter…

En fait de colloque pour les quelque 700 participants, il s’est réduit au silence radio le plus assourdissant. Pas tout à fait quand même… la Coalition luxembourgeoise pour la Paix n’ayant même pas obtenu le droit de colloquer en déposant simplement à l’entrée une petite farde documentaire, il ne nous resta plus qu’à distribuer un modeste petit tract aux 700 participants, dont quelques écoles de la province et d’ailleurs. représentant l’opinion d’une vingtaine d’associations-membres, qui auraient bien mérité aussi bien d’avoir droit à la parole. Voilà ce qu’il est en est de nous croire toujours en démocratie, alors même que nous voulons l’imposer ailleurs à coups de canonnades, de puanteurs de pétrole et autres ressources naturelles.

Vous avez dit NATURE ?…

En tout  cas puissions nous, à travers cette liste de diffusion, faire la preuve que la situation n’est pas encore désespérée. Car si chacun des 850 destinataires veut bien en faire autant auprès de ses amis et partenaires, nous prouverons par là que les citoyens n’ont plus peur des grosses machines de guerre ni des récupérations bellicistes au nom de tous ces malheureux héros qui ne sont plus là pour donner leur avis pendant que les généraux allemands, italiens, français, belges, hollandais, anglais, américains, syriens, russes, arabes sunnites, arabes chiites, iraniens, turcs et kurdes, on en passe et des meilleurs, au nom de la grande réconciliation-confrontation qui, à travers le business des trusts militaro-industriels leur permet aujourd’hui de perfectionner leur arsenal mortifère afin de voir qui l’emportera finalement entre les quelque quarante pays belligérants, dont le nôtre (oui, vous avez bien lu), à l’heure même où vous lisez ce message.

DONC PLUS DE LIMITES A  LA FOLIE HUMAINE… Sauf un dernier sursaut citoyen… Et bien audelà des tambours pour la paix, mais que ce soit du moins une première étape…

S’il vous plaît, ne manquez pas de consulter notre site et page FB qui vous donnera dès avant ce soir le programme complet des Tambours pour la Paix pour demain mercredi tout au long de la journée afin que vous puissiez vous y associer et témoigner auprès des médias que nous ne sommes pas encore battus d’avance dans cette grisaille de plus en plus vert de gris qui  s’avance vers nous à grands pas…

Et poursuivez par la lecture des tracts et annonces ci-dessous…

Dix-huit militants pacifistes arrêtés à Bruxelles

C’est évidemment moins spectaculaire que les « désordres » de ces derniers jours dans la capitale. Moins « rentables » pour les médias et moins sexy pour les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et internautes en tous genres. Rappelons donc que ce jeudi 23 novembre, des militants d’Agir pour la Paix et de Vredesactie ont perturbé la conférence annuelle de l’Agence européenne de défense (AED) au cours de laquelle quatre cents marchands d’armes, lobbyistes et décideurs se sont retrouvés pour débattre de l’avenir de la défense européenne.

La conférence devait se dérouler à huis clos, à l’abri des critiques citoyennes. «Nous refusons d’externaliser notre sécurité à l’industrie de l’armement, a expliqué l’un des militants. Cela ne fera que conduire à plus d’exportations d’armes, plus de violence, plus de guerre». La police a procédé à 18 arrestations administratives.

L’AED a invité en 2016 près de trois cents représentants de l’industrie de la défense. «Il s’agit d’une agence européenne officielle financée par des fonds publics, a expliqué Bram Vranken de l’organisation néerlandophone Vredesactie. L’AED ne devrait pas répondre à l’industrie de l’armement mais devrait plutôt rendre des comptes aux citoyens européens.»

Le lobby de l’armement occupe une position influente au sein de l’UE: en 5 ans, l’ensemble du budget annuel investi dans le lobbying par les dix premières compagnies d’armement européennes a doublé, passant de 2,8 millions€ à 5,6 millions€, ce qui prouve son efficacité… Certaines propositions faites par la Commission européenne ont été presque littéralement copiées-collées des recommandations faites par ces lobbies. Ni la société civile ni le Parlement européen n’a bénéficié d’une participation substantielle à ces décisions de grande portée.

La semaine précédente,  le Conseil européen avait donné le coup d’envoi de la coopération structurée permanente (PESCO), censée compléter l’OTAN. Les 23 pays participants se sont engagés à dépenser davantage pour la défense et l’achat de matériel militaire. Au sein de PESCO, il existe un fonds européen de défense estimé à 40 milliards d’euros, destiné à la recherche et au développement de nouveaux armements.

Tout cela évidemment au nez et à la barbe des citoyens, de leurs représentants politiques et du monde associatif.

Dès que l’on parle de la Belgique en guerre, capitulation générale sur tous les fronts. À l’exception des champs de bataille où nos bombardiers et nos instructeurs militaires profitent de l’unanime silence des pantoufles.